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Communiqué de Presse

QUÉBEC - Après deux mois plutôt décevants du côté du nombre d’emplois créés aux États-Unis, les embauches se sont nettement accélérées en mai. Le gain de 223 000 est passablement plus élevé que les attentes consensuelles qui tablaient sur la création de 190 000 postes.

L’enquête auprès des entreprises indique qu’il y a eu 223 000 nouveaux emplois en mai après des gains de 159 000 en avril (révisés de 164 000) et de 155 000 en mars (révisés de 135 000). Le secteur de la construction a gagné 25 000 emplois, et il y a eu 18 000 nouveaux travailleurs au sein de la fabrication. Il y a eu 171 000 embauches nettes au sein des services du secteur privé, une accélération par rapport au gain de 109 000 postes en avril. La hausse est de 31 100 emplois chez les détaillants et de 17 600 au sein de la restauration. Le secteur de la santé et de l’éducation a gagné 39 000 travailleurs. Il y a eu 31 000 embauches au sein des services professionnels. Le secteur public a gagné 5 000 postes. Le taux de chômage a diminué à 3,8 %, ce qui rejoint le creux cyclique des années 1990. L’enquête auprès des ménages affiche un gain de 293 000 emplois, tandis que la population active n’a augmenté que de 12 000 personnes. Le taux d’activité est passé de 62,8 % à 62,7 %. Le salaire horaire moyen a progressé de 0,3 % en mai après une hausse de 0,1 % en avril. La variation annuelle est passée de 2,6 % à 2,7 %.

On remarque aussi que la progression des embauches est assez bien partagée parmi les secteurs : 67,6 % des 258 secteurs répertoriés ont connu une hausse de l’emploi. Depuis un an, seul février dernier (où il s’était créé 324 000 emplois) affiche un ratio plus élevé. On note la bonne performance des détaillants, surtout le gain de 13 400 postes dans les magasins de marchandises générales, un secteur normalement en difficulté (-43 000 emplois en deux ans). Les principales ombres au tableau proviennent de la fabrication d’automobiles (-4 400 postes) et des services d’emplois temporaires (-10 300 postes). Le taux de chômage a maintenant rejoint 3,8 %, soit le creux cyclique de l’avant-dernier cycle économique atteint en avril 2000. Le taux de chômage s’approche ainsi des taux qui prévalaient à la fin des années 1960. Bien que l’emploi ait aussi bien performé au sein de l’enquête auprès des ménages, la baisse du taux de chômage a de nouveau été appuyée par la faiblesse de la population active. Malgré la bonne conjoncture, le taux d’activité semble figé à de bas niveaux.

La bonne création d’emplois, la nouvelle baisse du taux de chômage et la hausse des salaires en mai militent toutes pour une nouvelle hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale à la réunion du 13 juin.

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