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Communiqué de Presse

MONTRÉAL, le 8 juill. 2020 /CNW Telbec/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) prend acte du déficit se chiffrant désormais à 343,2 milliards de dollars pour l'année en cours, présenté par le ministre des Finances, M. Bill Morneau, dans le cadre du portrait économique et budgétaire du Canada. Elle attend également toujours le dépôt d'un plan budgétaire contenant une série de mesures structurantes, afin de réaliser correctement la relance économique.

« Nous comprenons qu'il s'agit d'une crise exceptionnelle qui nécessite des dépenses publiques colossales pour passer au travers de cette crise et être en mesure de rebondir. Maintenant, il faut s'assurer de prendre les mesures nécessaires à la relance économique, et lorsque nous aurons repris notre élan, maintenir un ratio dette/PIB plus bas que les pays industrialisés et des taux d'intérêt faibles, déclare Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ. Au cours des dernières années, alors que l'économie fonctionnait à plein régime, nous demandions aux gouvernements de retrouver l'équilibre budgétaire dans nos finances publiques, afin que nous puissions avoir les marges de manœuvre nécessaires pour affronter une tempête, en limitant les conséquences pour les prochaines années. Nous y sommes, et il demeure tout de même important de demeurer présent pour répondre aux besoins des entreprises et assurer la survie d'un maximum d'entre elles ».

Des mesures attendues par le milieu d'affaires québécois

La FCCQ s'attend à ce que le fédéral facilite davantage l'accès des locataires commerciaux à l'aide financière pour le paiement de leur loyer. Force est de constater que l'Aide d'urgence du Canada pour le loyer commercial (AUCLC) n'offre pas l'aide attendue pour bon nombre d'entreprises, étant donné les critères trop restrictifs.

Afin que les industries qui se déconfinent progressivement puissent reprendre leurs activités le plus rapidement possible, la FCCQ réitère qu'il est primordial de revoir les critères entourant l'admissibilité à la Prestation canadienne d'urgence (PCU) et la prestation canadienne d'urgence pour étudiants (PCUE). « Ces programmes devraient prendre en compte les besoins des entreprises en nombre de travailleurs et encourager le retour au travail. Dans sa forme actuelle, le programme ne représente pas un incitatif au travail et complique le recrutement de travailleurs, a mentionné Charles Milliard. »

De plus, nous sommes toujours en attente des ajustements annoncés quant aux conditions d'admissibilité à la subvention salariale d'urgence du Canada (SSUC). Le pourcentage de 30% de pertes de revenus et les démarches administratives complexes afin d'y avoir droit sont un frein à l'utilisation de ce programme de soutien au revenu des travailleurs. La subvention salariale devrait notamment être modulée, en fonction d'une reprise graduelle de l'économie et s'éloigner du tout ou rien actuel.

Des aides directes nécessaires pour les secteurs du transport aérien et du tourisme, notamment

Le Premier ministre Justin Trudeau a reconnu aujourd'hui que des secteurs de l'économie étaient plus touchés par la crise et prendraient plus de temps à se remettre sur pied. Pour la FCCQ, des secteurs comme le tourisme et le transport aérien régional, pour ne nommer que ceux-ci, devraient obtenir une aide sectorielle directe et ciblée. Le gouvernement devrait explorer sérieusement les possibilités de verser une aide d'urgence aux entreprises de ces secteurs.

« Pour le secteur du tourisme, nous reconnaissons qu'un premier pas a été franchi par le gouvernement fédéral avec le versement d'une aide de 30 M$. Cependant, une aide plus significative, qui permettrait notamment aux entreprises de payer leurs frais fixes, est toujours nécessaire pour assurer l'avenir des entreprises du secteur, a souligné Charles Milliard. »

La pandémie a également porté un dur coup pour le secteur du transport aérien, en particulier chez les liaisons aériennes régionales. Le gouvernement fédéral, à l'instar de gouvernements ailleurs dans le monde, se doit de soutenir ces liaisons aériennes par une aide financière directe pour permettre aux habitants en région de rejoindre d'autres grands centres. Des frais fixes imposés aux compagnies aériennes devraient aussi être revus à la baisse.

« Dans certaines régions, la voiture est maintenant le seul moyen de transport disponible pour s'y rendre. Les conséquences s'observent non seulement dans les déplacements des personnes et des marchandises, mais également pour le secteur touristique. La perte d'une desserte aérienne, c'est également la perte d'un argument important pour attirer des entreprises à s'installer en région, a conclu Charles Milliard. »

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