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Communiqué de Presse

OTTAWA, le 12 avril 2018 /CNW/ - Aujourd'hui, la CSMC a lancé un rapport sommaire intitulé Arguments clairs en faveur de l'embauche de main-d'œuvre en quête d'emploi qui révèle que l'embauche de travailleurs en quête d'emploi aux prises avec une maladie mentale profite à la fois aux employeurs et aux employés.

Les travailleurs en quête d'emploi sont des personnes qui ont été tenues à l'écart du marché du travail en raison de problèmes de santé mentale épisodiques ou persistants et qui éprouvent de la difficulté à demeurer en emploi. On sait que le taux de chômage des personnes aux prises avec de graves maladies mentales se situe entre 70 et 90 %. Or, dans une société confrontée à une importante pénurie de main-d'œuvre, nous ne pouvons pas nous permettre de tourner le dos à la formation, aux compétences et aux talents de la main-d'œuvre en quête d'emploi.

« Ouvrir la porte aux travailleurs en quête d'emploi profite autant à l'employeur qu'à l'employé. Les personnes aux prises avec des maladies et des problèmes liés à la santé mentale ont les compétences et les talents requis pour apporter une contribution, et elles le feront à fond si les employeurs leur en donnent l'occasion », affirme Louise Bradley, présidente et directrice générale de la Commission de la santé mentale du Canada.

Ce rapport résume une étude de la CSMC portant sur les coûts et les avantages liés à l'embauche et au maintien en poste de personnes vivant avec une maladie mentale. Les chercheurs se sont penchés sur l'expérience d'employés ciblés de cinq organisations en décrivant les avantages financiers et sociaux que l'employeur et l'employé peuvent tirer de l'embauche de main-d'œuvre en quête d'emploi et de mise en place de mesures d'adaptation répondant aux besoins de celle-ci. En faisant de petits investissements pour offrir des mesures d'adaptation aux travailleurs et en consultant des modèles comme la Norme nationale du Canada sur la santé et la sécurité psychologiques en milieu de travail, les employeurs peuvent créer une culture de travail inclusive favorable aux travailleurs en quête d'emploi.

« Un domicile, un emploi et un ami » sont trois piliers du rétablissement. Le travail procure une raison d'être, un sentiment d'autonomie et un réseau de soutien pouvant renforcer l'espoir, la dignité et le sentiment d'inclusion. Un milieu de travail inclusif ne profite pas seulement aux travailleurs en quête d'emploi : il peut avoir des retombées positives pour toute l'organisation.

Les employeurs canadiens sont invités à consulter le rapport sommaire pour découvrir les avantages que peut leur procurer la création d'un milieu de travail favorisant l'inclusion de la main-d'œuvre en quête d'emploi.

« Cette étude présente des preuves convaincantes au sujet des expériences vécues par diverses organisations canadiennes ayant posé des gestes énergiques pour embaucher et offrir des mesures d'adaptation à des travailleurs aux prises avec des problèmes de santé mentale. Fait remarquable, les résultats révèlent un excellent rendement des investissements, qui profitent aux employeurs autant qu'aux travailleurs. Ces résultats forment un solide dossier d'analyse qui permettra aux organisations de prendre des mesures concrètes pour rendre leur milieu de travail plus accessible à tous les types de travailleurs. Tout le monde y gagne. Bien que cette étude fût relativement de petite taille, ses conclusions mettent en lumière un aspect méritant l'attention des organisations et du gouvernement », conclut Rebecca Gewurtz, chercheuse principale.

Faits en bref

  • Le rapport recommande aux employeurs de mettre en œuvre les dispositions suivantes en vue d'offrir des mesures d'adaptation efficaces et justes à tous leurs employés, y compris les travailleurs en quête d'emploi :
    • Créer une culture de travail inclusive favorisant la communication ouverte, l'engagement des employés et la diversité sous toutes ses formes, notamment en misant sur l'éducation et la sensibilisation aux divers problèmes et maladies associés à la santé mentale.
    • Élaborer des normes et des lignes directrices pour assurer une communication adéquate qui favorise la civilité au travail.
    • Créer un environnement de travail axé sur la flexibilité dans les horaires, dans les lieux où les employés travaillent et dans la manière dont ils travaillent.
  • Cette étude de la CSMC indique que l'offre universelle de mesures de soutien en matière de santé mentale au travail peut constituer une stratégie efficace, notamment dans le cas des régimes d'avantages sociaux améliorés qui englobent davantage de mesures d'aide en matière de santé. Les protections offertes peuvent varier d'un régime à l'autre. Les employeurs sont donc encouragés à confirmer l'inclusion de médicaments éprouvés ainsi que l'accès aux services psychologiques.
  • L'analyse avantages-coûts effectuée dans le cadre de l'étude a révélé que l'adoption de mesures d'adaptation pour la main-d'œuvre en quête d'emploi avait généré des économies nettes prévues de 56 000 à 204 000 $ sur cinq ans. Ces économies provenaient de facteurs comme la réduction de l'absentéisme et du présentéisme, le taux de roulement plus bas et une productivité accrue. De plus, en demeurant en emploi, les travailleurs ayant reçu des mesures d'adaptation ont aussi fait des gains financiers. Les revenus nets prévus des travailleurs ont connu une hausse d'environ 31 000 à 67 000 $ sur cinq ans.

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