TORONTO, le 22 juin 2018 /CNW/ - Le secteur canadien du divertissement et des médias est entré dans une nouvelle phase dynamique et, selon les projections présentées dans le document de PwC Divertissement et médias - Perspectives mondiales 2018-2022 (« Perspectives »), le total des revenus pour le secteur augmentera à un taux de croissance annuel composé de (« TCAC ») de 3,7 % (comparativement à celui de 2,8 % annoncé l'an dernier) au cours des cinq prochaines années (contre 2,8 % en 2017). Malgré la croissance et la stabilité observées dans la plupart des secteurs, les sociétés canadiennes sont en train de revoir leurs stratégies et créent ainsi des super concurrents en combinant contenu, technologie et télécommunications. En faisant la même chose, le secteur de la télévision traditionnelle canadien devrait demeurer le quatrième marché mondial en importance selon les revenus d'abonnement d'ici 2022.

Les Canadiens choisissent de plus en plus Internet pour accéder à du contenu plutôt que de regarder la télévision traditionnelle, ce qui force certaines entreprises de divertissement et de médias à réinventer leurs modèles d'affaires pour accéder à de nouvelles sources de revenus. Le rapport indique que 23 % des personnes âgées de 18 à 34 ans ne regardent la télévision qu'en ligne et que d'ici 2022, la vidéo en continu représentera largement plus de 80 % du trafic. D'autres tranches d'âge deviennent également familières avec le média et le rapport constate que 55 % des adultes canadiens ont regardé des vidéos de musique en ligne en 2017.

« Les différents joueurs de l'industrie font face à un enjeu de concurrence accrue et de convergence des plateformes. Comment innover et s'adapter dans un écosystème en mouvance constante et comment prédire les nouveaux comportements des consommateurs? Ceux qui auront l'agilité d'adapter leurs contenus et la capacité de cibler leurs consommateurs avec plus de précision maintiendront leur avantage concurrentiel », affirme Christine Pouliot, associée en Transactions chez PwC Canada.

Les annonceurs modifient également leurs plans, passant de la publicité télévisée ou imprimée traditionnelle à la publicité sur Internet, ce qui a totalisé 6,5 G$ CA en 2017, en hausse de 10,6 % par rapport à 2016 en raison d'une augmentation de la publicité sur Internet mobile. Au cours des cinq prochaines années, le total des revenus augmentera à un TCAC de 5,5 % et atteindra 8,5 G$ CA en 2022.

« On observe dans le secteur canadien du divertissement et des médias la même chose qu'à l'échelle mondiale », indique John Simcoe, leader national, Perspectives du secteur du divertissement et médias, PwC Canada. « Comme une plus grande attention est portée sur le contenu numérique et sur l'accès à du contenu en ligne, les sociétés canadiennes déplacent leurs produits vers des plateformes en ligne afin de conserver leurs auditoires et leurs clients ainsi que d'en attirer de nouveaux. La qualité du contenu n'est plus le seul élément déterminant. Il faut aussi cibler ses adeptes et établir un contact plus efficace avec les consommateurs afin de développer un esprit axé sur les abonnements. »

Le secteur du sport électronique a été inclus pour la première fois dans le rapport. Celui-ci représente des revenus totaux projetés de 40 M$ CA et un TCAC de 22,7 % au cours des cinq prochaines années.

Le rapport examine 14 segments du secteur du divertissement et des médias. Les segments suivants sont ceux qui connaissent la croissance la plus élevée et la baisse la plus rapide.

Accès Internet : Comme le marché est déjà parvenu à maturité, le taux de pénétration dans les foyers des connexions fixes à large bande au Canada n'augmentera que légèrement, mais le déploiement en cours de services en gigabits entraînera une migration rapide des services à vitesse moyenne vers des services à haute vitesse. De façon générale, le nombre d'abonnements à la télévision par câble diminue, tandis que l'IPTV fait toujours des gains, mais tous les exploitants ont dû élaborer des stratégies pour restreindre les parts prises par les SPC.

Services par contournement (SPC) : Les revenus ont progressé de 3,4 % en 2017 par rapport à l'année précédente, pour atteindre 1,5 G$US, ce qui a fait du Canada le cinquième marché mondial des SPC en vidéo en importance, après les États-Unis, la Chine, le Japon et le Royaume-Uni. Le Canada est l'un des plus gros marchés de Netflix et, selon les estimations, il avait atteint 6,9 millions d'abonnés à la fin de 2017.

Télévision traditionnelle : Le marché canadien de la télévision par abonnement, lequel est très développé, se caractérise par une concurrence vive entre les exploitants de services de télévision par câble, par satellite et IPTV. Bien que le nombre de foyers abonnés demeure en hausse, compte tenu de l'accent mis sur la forte concurrence sur les prix en raison de la menace des SPC en vidéo et de la réglementation gouvernementale, les revenus de la télévision payante ont diminué. Ils ont chuté de 2,5 % en pour s'établir à 9,3 G$ CA en 2017 et diminueront à un TCAC de 0,3 % pour s'établir à un peu moins de 9,1 G$ CA d'ici 2022.

Journaux : La diffusion quotidienne de journaux imprimés a reculé, passant d'une moyenne de 6,1 millions d'exemplaires en 2013 à une moyenne 4,4 millions en 2017 et devrait se situer à 3,8 millions en 2022. En ce qui concerne les abonnements numériques, les éditeurs peuvent avoir plus de succès en faisant migrer leurs clients actuels de leurs versions imprimées avant de tenter d'attirer de nouveaux clients pour leurs versions numériques. Il n'en demeure pas moins que cette croissance sera insuffisante pour contrebalancer les revenus de la diffusion de journaux imprimés, qui devrait diminuer à un TCAC de 5,6 % au cours des cinq prochaines années.

« Une grande attention a été portée au secteur culturel canadien (dont celui du divertissement et des médias) au cours de la dernière année : le gouvernement canadien a présenté de nouvelles initiatives visant à stimuler l'innovation, la création de contenu sur différentes plateformes et l'accès à Internet pour tous les Canadiens. De nombreuses opportunités sont encore à venir, mais seules les entreprises agiles contribueront à façonner l'avenir du secteur », ajoute M. Simcoe.

Pour demander un accès de presse au contenu du rapport Divertissement et médias - Perspectives mondiales 2018-2022, veuillez communiquer avec Pierre Campeau à l'adresse pierre.campeau@pwc.com.

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