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Communiqué de Presse

MONTRÉAL, le 27 juin 2019 /CNW Telbec/ - Le lancement de la plateforme ARRIMA, dans laquelle les candidats à l'immigration au Québec déclareront leur intérêt et leurs informations socio-professionnelles, a suscité de nombreuse réactions positives de plusieurs intervenants économiques de la province.

Pour la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, cette nouvelle plateforme répond à une demande de longue date. « La Chambre est mobilisée activement depuis plus de 10 ans pour mettre en relief l'importance de miser sur les talents issus de l'immigration. Ce besoin est devenu particulièrement criant alors que le Québec et sa métropole font face à une situation de plein emploi ainsi qu'à une pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans plusieurs secteurs. Le système Arrima offrira un outil adapté qui permettra de rehausser l'adéquation entre les profils des immigrants et les besoins réels des entreprises, tout en réduisant les délais de traitement », a déclaré Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) estime qu'il s'agit d'un jalon important pour contrer les pénuries de main-d'œuvre au Québec. En effet, selon le rapport trimestriel Postes à pourvoir de la FCEI, le Québec est la province qui connaît les pénuries de main-d'œuvre les plus sévères au pays avec plus de 120 000 postes restés vacants au début de l'année. En outre, ce sont les plus petites entreprises, celles qui ont moins de 20 employés, qui en ressentent davantage les contrecoups. Le système Arrima devrait permettre une meilleure correspondance entre les compétences des nouveaux arrivants et celles nécessaires pour les postes à pourvoir au sein des PME québécoises. « L'élément central, c'est que les candidatures ne seront plus évaluées et sélectionnées sur la base du premier arrivé, premier servi », commente le président de la FCCQ, Stéphane Forget.

Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) apprécie le côté pratique d'Arrima et le fait que les employeurs pourront éventuellement y accéder et identifier des candidats potentiels. « Le fait de favoriser un arrimage entre les travailleurs et les besoins des manufacturiers, de réduire les délais de traitement et de permettre aux employeurs d'avoir accès aux candidats sont clairement des actions qui contribuent à pallier la pénurie de main-d'œuvre, et cela faisait d'ailleurs partie de nos demandes au ministre », affirme Véronique Proulx, PDG de MEQ.

Soutien et efforts

Le soutien du ministère de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion auprès des employeurs, visant à leur soumettre des candidats à l'immigration pour combler des postes vacants au sein de leur équipe, devrait dès maintenant alléger la pression que subissent de nombreuses entreprises. Plusieurs entreprises, partout au Québec, se voient obligées de limiter la production et parfois même de refuser des contrats, par manque de travailleurs. « Cet accompagnement est le bienvenu, mais nous devons viser l'objectif de permettre rapidement aux employeurs d'effectuer du recrutement direct, en ligne », ajoute Stéphane Forget.

La FCEI croit que le système Arrima présenté par le ministre semble être une plateforme flexible et évolutive qui pourra s'adapter aux besoins du marché du travail du Québec presque en temps réel. Toutefois, elle souligne que, pour qu'Arrima puisse livrer ses promesses, le gouvernement devra bien sûr redoubler d'efforts afin de faire connaître le système à un maximum de candidats et suivre l'évolution des déclarations. Il faudra aussi déployer des ressources en fonction des bassins de candidatures les plus intéressants pour le Québec.

La FCCQ, MEQ et la FCEI rappellent également l'importance de réviser la grille de sélection afin qu'elle soit plus souple et mieux adaptée à la nouvelle façon de sélectionner, notamment en ce qui concerne les domaines de formation et la valorisation de l'intégration en région.

Dossiers des demandeurs déjà en emploi au Québec
Selon la FCCQ, les invitations lancées ce matin par le ministre Simon Jolin-Barrette aux candidats qui avaient déposé leur demande Certificat de sélection du Québec alors qu'ils se trouvent en sol québécois et dont la demande avait été annulée par l'adoption de la Loi visant à accroître la prospérité socio-économique du Québec et à répondre adéquatement aux besoins du marché du travail par une intégration réussie des personnes immigrantes étaient attendues par les employeurs.

En effet, nombre d'entre eux, ayant à leur emploi ces candidats dont la demande avait été annulée, étaient fort préoccupés par le risque de voir leur employé quitter le Québec. « Il aurait été impensable de rejeter des travailleurs qui sont déjà en phase d'intégration », indique Stéphane Forget, qui rappelle aux entreprises l'importance de compléter une offre d'emploi validée pour accélérer les processus de sélection des candidats intéressants.

« Nous saluons également la confirmation que le gouvernement traitera en priorité les demandes des travailleurs qui désirent immigrer et qui se trouvent déjà en sol québécois », affirme le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. MEQ s'est également dite très satisfaite que le MIDI traite en priorité les dossiers des travailleurs qui sont déjà au Québec et qui bénéficient d'une offre d'emploi validée.

L'immigration temporaire est cruciale

Les deux tiers des 17 105 postes vacants du secteur manufacturier québécois visent les travailleurs peu spécialisés. MEQ considère qu'ils pourraient être en grande partie comblés via le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), qui relève du gouvernement du Canada. « Nous nous attendons à ce que le fédéral prenne en considération les besoins du secteur manufacturier et adapte le PTET. », précise Véronique Proulx, PDG de MEQ. L'association demande une augmentation des postes pouvant être comblés par des travailleurs étrangers temporaires, soit de 10 à 20 % par usine. Elle souhaite aussi que le fédéral retire l'obligation de faire une étude d'impact sur le marché du travail dans les régions de plein emploi.

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