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Jonathan Thibeault

SAGUENAY – Selon la consultante en gestion de la qualité et propriétaire de Qualité Hors Sentiers, Louise Charest, les entreprises qui n’ont toujours pas entrepris de démarches visant à se conformer à la nouvelle version de la norme ISO 9001 : 2015 verront leur certificat annulé.

En septembre 2015, l’Organisation internationale de normalisation a modernisé la norme ISO 9001 datant de 2008. Cette certification peut être utilisée par tout type d’organisation qui désire gagner en efficacité en ayant un processus d’assurance qualité reconnu à l’international. Lors de l’actualisation de 2015, il a été déterminé que les entreprises avaient trois ans, soit jusqu’au 15 septembre 2018, pour appliquer la version ISO 9001 : 2015. Passé cette date, la précédente norme ne sera plus valide, ce qui causera des problèmes aux entrepreneurs généraux qui exécutent des contrats auprès de grands donneurs d’ordres, puisque certains l’exigent pour travailler sur leurs processus.

La propriétaire de Qualité Hors Sentiers recommande fortement aux dirigeants d’entreprises qui n’ont encore rien commencé d’entamer rapidement des démarches visant à se mettre à jour à la plus récente version. « Oui, ils ont jusqu’au 15 septembre pour être conformes, mais il pourrait arriver que les différents registraires autorisés à [authentifier] ne soient pas en mesure de les rencontrer s'ils ne réservent pas une date d’audit au préalable. Les vacances de la construction sont aussi un obstacle supplémentaire à prendre en considération », explique la consultante,

Dans une missive envoyée à ses clients, le Bureau de la normalisation du Québec (BNQ), l’un des registraires autorisés à certifier les entreprises, recommande aux organisations de se mettre à jour rapidement. « Nous vous informons […] que les directives émises […] indiquent que les certificats accrédités selon la norme ISO 9001 : 2008 ne seront plus valides à compter du 15 septembre 2018. Conséquemment, le BNQ suggère donc à sa clientèle de procéder à la certification avant cette date, soit lors d’un audit complet de recertification ou lors d’un audit de maintien annuel, lequel sera élargi afin de s’assurer de la conformité des exigences additionnelles. »

L’analyse du risque à l’avant-plan

Après un certain temps, l’Organisation internationale de normalisation revoit les différentes normes ISO et effectue une mise à jour. Cette actualisation assure sa pertinence par ceux qui l’utilisent. Mme Charest explique que l’analyse du risque fait désormais partie intégrante des processus d’une entreprise. « Avant la modification, on mettait moins l’accent sur la documentation de l’analyse du risque. L’entreprise le faisait, mais elle ne faisait pas partie du manuel qualité », conclut la femme d’affaires qui cumule plus de 20 ans d’expérience dans le domaine. Pour inf : iso.org

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