Dominique Savard
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Dominique Savard

ALMA – Combiner les rôles de maman et entrepreneure nécessite notamment une bonne organisation et une logistique serrée, mais également une sensibilisation des membres de la famille, de la communication et un lâcher-prise, selon les propriétaires de Trium Médias, Marlène Claveau et Stéphanie Gagnon, respectivement maman de trois et cinq enfants. À quelques jours de la Fêtes des mères, celles-ci ont accepté de livrer leur recette.

« Quand nous avons décidé d’acheter à TC Media les journaux du Lac-Saint-Jean en août 2017, on ne s’est pas posé la question à savoir si l’on pouvait concilier le travail et la famille. Il s’agissait d’un gros défi et d’une grande responsabilité de diriger 27 employés dans trois bureaux à bonnes distances, quatre publications, en plus de revues, circulaires, encarts et sites Web. Nous avons présenté ce grand changement à notre famille respective comme une bonne nouvelle. On savait que ça allait être prenant, mais il faut avouer qu’on ne savait pas à quel point », mentionnent les deux complices.

Huit enfants

Stéphanie Gagnon a cinq enfants, Léo (18 ans), Rose (16), Simon (13), Juliette (9) et Félix (4), alors que Marlène Claveau a trois garçons, Steven (16 ans), Philippe (13) et Matis (7).

« Concilier travail-famille quand nous avons de longues journées et souvent des soirées de réseautage un peu partout dans la région demande certains sacrifices. J’avoue que je ne fais plus autant de cuisine qu’avant et que je suis moins présente la semaine. Les enfants me disent qu’ils sont bien et ils sont fiers de leur maman. Ils étaient déjà responsables et ils le sont davantage aujourd’hui. Je ne peux pas tout faire et chacun doit participer, que ça soit pour le ménage, le lavage ou faire son lunch. Tout doit être fait les jours de semaine, car je mets le bouton à « off » les fins de semaine. Il n’y a plus d’horaire (ou presque) et elles sont consacrées aux activités familiales. Il faut dire que tous ces changements ou ajustements ne se sont pas faits d’un coup, mais graduellement. Je pense que personne ne souffre à la maison parce que je suis en affaires. Pour ma part, je lâche prise sur certains détails. Par exemple, un enfant qui n’a pas les bas de la même couleur n’est plus un enjeu », illustre Mme Gagnon.

Sensibilisation

Pour sa part, Marlène Claveau parle de sensibilisation. Elle avoue qu’il arrive qu’un enfant lui souligne qu’elle est souvent sur son ordinateur ou son téléphone mobile à la maison. « Je lui réponds que je n’ai pas le choix, car mon travail nécessite beaucoup de planification, surtout le dimanche soir pour prévoir la semaine qui s’en vient. Il faut de l’organisation autant à la maison qu’au travail et ça se passe bien. Toutefois, on ne doit pas oublier de prendre du temps avec chaque enfant et ça, c’est important. Il y a aussi le support des papas et de nos proches là-dedans. »

Marlène et Stéphane avouent que la gent féminine propriétaire de médias est bien peu représentée. Elles n’hésitent pas à s’impliquer et à participer à différents événements sur leur grand territoire du Lac-Saint-Jean, en plus de faire partie d’un comité provincial sur l’avenir des médias locaux qui déposera un mémoire à la Commission parlementaire l’automne prochain.

Des passionnées

« Tant à la maison qu’au bureau, nous faisons partie d’une grande famille. Nous sommes des passionnées. On adore ce que l’on fait, mais ce n’est pas contagieux, puisque jusqu’à aujourd’hui, aucun enfant ne semble intéressé à suivre nos traces… La conciliation travail-famille fait partie de notre milieu de travail. Il arrive très souvent qu’un enfant accompagne sa mère ou son père au bureau ou encore que l’employé(e) doive travailler de la maison parce qu’il y a un jeune malade. C’est la même chose pour nous », de conclure Marlène et Stéphanie.

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