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Jean-Luc Doumont

PÉRIBONKA – Hauban Pro est une entreprise véritablement unique en soi. En effet, avec Hydro-Québec comme seul client à l’année, elle fabrique des haubans qui se retrouvent sur divers chantiers de la société d’État à travers le Québec. Pour réaliser ce travail de précision, c’est moins d’une dizaine de personnes qui réalise le tout en un temps record.

Dès que le métal coule dans le culot, un ouvrier donne de petits coups de marteau pour enlever les bulles d’air. (Photo : Jean-Luc Doumont) Dès que le métal coule dans le culot, un ouvrier donne de petits coups de marteau pour enlever les bulles d’air. (Photo : Jean-Luc Doumont)

C’est après le terrible accident de son cousin que Bernard Larouche a racheté l’entreprise située à Péribonka. Déjà, à ce moment-là, cette dernière se spécialisait dans les haubans pour le développement hydroélectrique de la Baie-James durant les années 70. « Avec le début des travaux de la Romaine, cela a amené de beaux contrats et de belles lignes électriques pour notre entreprise qui a démarré dans une seconde phase. J’ai pris la succession de la compagnie pour satisfaire les monteurs de lignes », a-t-il commenté en entrevue au mensuel économique Informe Affaires.

Bernard Larouche est, depuis sept ans, à la direction de Hauban Pro, qui emploie sept à huit employés durant certaines périodes de l’année. « Nous sommes les seuls au Québec qui fabriquent des haubans avec du métal coulé. Il y a une nouvelle technique qui utilise l’époxy, mais ce n’est pas accepté par Hydro-Québec. Notre savoir-faire permet une rigidité au hauban et nos divers tests ne démontrent aucun glissement du câble », a-t-il ajouté.

Cette année est le point de départ pour deux années un contrat en plusieurs phases pour la ligne Chamouchouane–Bout-de-l’Île. « Ce sera un contrat en six parties, dont quatre sections seront haubanées. Nous aurons quatre contrats à réaliser d’ici 2018. Après, on s’attaquera à la ligne Micoua-Saguenay », a mentionné Bernard Larouche.

Après plusieurs minutes de travail, le hauban est prêt à être expédié sur l’un des chantiers d’Hydro-Québec. (Photo : Jean-Luc Doumont) Après plusieurs minutes de travail, le hauban est prêt à être expédié sur l’un des chantiers d’Hydro-Québec. (Photo : Jean-Luc Doumont)

Il faut savoir qu’Hydro-Québec fournit tout le matériel à l’entreprise de Péribonka. Une fois sur place, l’équipe découpe le câble selon la longueur souhaitée, qui ne doit jamais dépasser une marge d’erreur de trois centimètres, sinon il y a disqualification de celui-ci. Les quatre frères Larouche sont très assidus en ce qui a trait à la qualité. Lors de notre visite dans l’atelier, nous avons d’ailleurs assisté à plusieurs assemblages de haubans sous nos yeux, là où chaque brin de métal qui compose le câble doit être séparé pour ensuite accueillir le culot. Une fois ce dernier installé, une poudre y est déposée et, par la suite, le métal y est coulé. Un employé doit donner de petits coups de marteau sur le culot afin de faire échapper toute bulle d’air qui pourrait nuire à la pièce finale.

« Un mètre de câble pèse sept kilos. Donc, pour un câble de 39,80 mètres, celui-ci pèse 280 kilos. Nous réalisons des haubans de 34 jusqu’à 100 mètres de long. Pour le contrat de la ligne Chamouchouane–Bout-de-l’Île, le câble aura une longueur de 60 mètres, ce qui représentera un poids de 420 kilos et qui sera multiplié par quatre », a conclu Bernard Larouche.

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