Auteur

Jean-Luc Doumont

SAGUENAY – Louis Dussault, directeur général du CEE-UQAC, a orchestré avec son équipe lacquisition de la technologie de soudage par friction-malaxage. Cette technologie permet de souder des pièces d'aluminium sans aucun apport supplémentaire de métal. L'homme confirme que les pièces conçues avec ce robot, au cours des derniers mois, se révèlent complètement à la hauteur des attentes.

Voici le robot qui peut travailler durant plusieurs heures avec toujours le même niveau de précision. (Photo : CEE-UQAC) Voici le robot qui peut travailler durant plusieurs heures avec toujours le même niveau de précision. (Photo : CEE-UQAC)

Sur le site du CEE-UQAC, cette technologie est expliquée comme suit : « Le soudage par friction-malaxage (Friction Stir Welding – FSW) permet d’effectuer des soudures à l’état solide sans faire fondre le matériau. Afin de réaliser une soudure, un outil doté d’un épaulement et d’un pion est mis en rotation avant d’être pressé contre les pièces à souder jusqu’à ce que celui-ci prenne appui sur la surface du matériau. Lorsque l’épaulement en rotation entre en contact avec la pièce, le frottement généré produit un échauffement, ce qui le rend plus facilement déformable. À la suite du contact, l’outil est déplacé dans l’axe de la soudure, permettant ainsi de réaliser l’assemblage ».

Capacité industrielle

En entrevue, Louis Dussault a expliqué que cette technologie possède une capacité industrielle qui permet de travailler avec des entreprises, pas seulement en laboratoire, mais également en grandeur nature : «Un outil comme le soudage par friction-malaxage est majeur et nous sommes les seuls au Québec à posséder une telle machine et elle est à Saguenay». Avec une table de soudure de 60 pieds de longueur, le CEE-UQAC peut se vanter d’offrir la surface de travail la plus longue au Québec et sans doute au Canada.

Plusieurs avantages

Seulement deux à trois entreprises à travers le monde fabriquent ce genre d'équipement. Le principal avantage de son application est que le matériau ne se déformera jamais, donc ne perdra aucunement ses qualités premières de résistance lors de la soudure. On notera aussi que ce procédé augmente la résistance du matériel utilisé. Autres avantages, l’absence de porosité, de soufflure et de fissuration de solidification des matériaux soudés. Développé dans les années 90 en Angleterre, la soudure par friction malaxage n'a cessé d’affiner sa précision: «Si 25 ans de développement peuvent paraître longs, il faut comprendre qu’entre la découverte et son application industrielle, il y a toujours d'importants délais», explique Louis Dussault.

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