Guy Bouchard
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Guy Bouchard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « L’aluminium : la transformation à l’ordre du jour » publié dans notre édition du mois de novembre.

SAGUENAY — Mis en place par la multinationale Alcan en 2004 et dorénavant piloté par Rio Tinto (RT), Développement économique régional Québec, mieux connu sous l’acronyme de DER, pourrait être davantage visible, selon son nouveau directeur Emmanuel Bergeron, en poste depuis avril dernier.

Cette division stratégique de RT dédiée principalement au développement de la filière de la grappe industrielle de la transformation de l’aluminium, où s’est installée doucement une équipe de relève dans les derniers mois, pourrait prendre davantage de place dans le portrait économique régional et québécois au cours des prochaines années. Le nouveau directeur explique que Développement économique régional est surtout connu par le biais des partenaires financiers des projets qu’il soutient (ex : Société de la Vallée de l’aluminium, Investissement Québec, Développement économique Canada).

Appuyé de ses collègues Luc Cyrenne et Joseph Langlais, tous deux directeurs de projets au sein du DER, Emmanuel Bergeron souhaite donc intensifier la visibilité et l’expertise de son équipe dansde nouveaux projets de transformation de l’aluminium (80 % de l’intervention du DER) mais également dans d’autres secteurs d’activités ou à d’autres niveaux. À titre d’exemple, il cite le support accordé à Femmessor ou à la SADC du Haut-Saguenay.

Emmanuel Bergeron identifie les axes d’intervention du DER : soutenir les équipementiers et les transformateurs de la grappe aluminium, soutenir l’innovation et la diversification. « Il faut établir les objectifs de la région et des nôtres et marier les deux », lance-t-il.

Pas juste des sous

Le mandat du DER est de soutenir des projets structurants pour l’économie régionale, par un support financier certes, mais aussi en rendant disponible aux promoteurs, une expertise et un réseau de contacts d’envergure mondiale.

« On offre d’aider financièrement, notamment, dans le cadre d’une offre personnalisée qui comprend également des compétences complémentaires », souligne l’ingénieur de formation. Il cite l’exemple de l’entreprise almatoise d’extrusion Pexal Tecalum où le DER s’implique financièrement, mais surtout en support au développement stratégique et à la commercialisation, auprès des entrepreneurs et partenaires propriétaires. D’ailleurs Emmanuel Bergeron confie que son organisation détient dans ses cartons d’autres projets pour amener des usines de transformation du profilé d’aluminium près de cette usine du Parc technologique d’Alma.

Nerf de la guerre

Bien sûr, le directeur du DER est conscient que le nerf de la guerre est l’argent. « Pour supporter financièrement un projet, on a une structure souple et nos interventions peuvent être très rapides. On intervient au tout début », explique-t-il, se gardant bien de dévoiler le budget du DER qui intervient surtout à l’étape de la R et D d’un produit et particulièrement au démarrage d’une nouvelle entreprise.

Et, même si son mandat est provincial, le DER a une sensibilité régionale dans ses interventions. Le cas de la nouvelle pousse Letenda en est un bon exemple (voir autre texte). « Le développement du prototype du véhicule de cette entreprise se fait actuellement dans la région de Montréal. Un des objectifs de l’équipe du DER est de ramener chez nous l’industrialisation de cet autobus fait d’aluminium. Notre intérêt c’est qu’ils produisent dans la région lorsqu’ils seront prêts », soutient Emmanuel Bergeron.

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