Dominique Savard
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Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « La construction, levier de la relance » publié dans notre édition du mois de février.

SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN – Après avoir connu une baisse des heures travaillées de 3 % en 2020, l’industrie de la construction au Saguenay–Lac-Saint-Jean devrait rebondir fortement en 2021 avec une augmentation prévue de l’ordre de 9 % pour 5,8 millions d’heures, selon Mélanie Ferland, économiste à la Commission de la construction du Québec(CCQ).

« La baisse de 3 % pour votre région en 2020 n’est pas si mal étant donné les circonstances et la comparaison avec l’ensemble du Québec (- 9 %). Ce qu’il y a de particulier à noter, c’est l’augmentation de 10 % dans les heures travaillées dans le secteur résidentiel, alors que pour l’ensemble de la province, il y a eu un recul de 3 %, toujours lors de la dernière année. Ça veut dire qu’il y avait une bonne demande dans ce secteur et ça a permis de résister à une baisse d’activités. En fait, ça ne s’est pas mal passé si l’on tient compte de la pandémie de la COVID-19 », explique Mme Ferland.

Le nombre d’heures travaillées dans la région en 2021 pourrait s’avérer le plus fort total depuis 2013 avec ses 5,5 M d’heures. On prévoit ainsi, lors de la prochaine année, 1,4 M d’heures dans le secteur de génie civil, 1,1 M dans le secteur industriel, 2,2 M dans l’institutionnel et 1 M dans le résidentiel. Toujours pour la prochaine année, la CCQ s’attend à une assez bonne remontée pour la région avec une hausse des heures travaillées de l’ordre de 9 %.

Nombreux projets d’infrastructures

« C’est plus fort chez vous, car il y a, notamment, beaucoup de travaux importants en génie civil et voirie qui s’en viennent ainsi que dans les autres secteurs. Les principaux sont le début de la construction de la ligne électrique Micoua-Saguenay d’Hydro-Québec (un projet de 793 M$), le début de la réfection d’une centrale hydroélectrique de Rio Tinto à Alma (160 M$), la voie de contournement d’Isle-Maligne (84,1 M$), la fin du parc d’éoliennes Belle-Rivière de Val-Éo et Algonquin Power à Saint-Gédéon (70 M$), l’amélioration de la route d’Obedjiwan (49,5 M$) et la fin de la réfection du pont Dubuc (45 M$). Du côté de l’institutionnel, il y aura le début de la construction de trois Maisons des aînés à Chicoutimi, Alma et Roberval (de 190 à 200 M$), alors que dans le secteur industriel, Rio Tinto terminera ses travaux de réfection pour augmenter l’ampérage à son usine d’Alma (209 M$) », énumère l’économiste.

Mélanie Ferland avoue que 2021 laisse présager une année encourageante avec de bons projets qui s’en viennent. « Par ailleurs, nous avons été surpris des résultats obtenus lors de la dernière année. Si ce n’avait pas été de la COVID-19 qui a freiné l’élan de l’industrie avec la fermeture des chantiers pendant une trentaine de jours au printemps, ça aurait été une année complètement folle, probablement une année record pour le Québec. »

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