Dominique Savard
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Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « La MRC de Maria-Chapdelaine, une économie grandeur nature ! », publié dans notre édition du mois de mars.

DOLBEAU-MISTASSINI – La phase 1 de la Passerelle du 49e, un circuit touristique d’exception situé au nord du lac Saint-Jean, comprend 236 kilomètres de sentiers de motoneige et de quads, ainsi que sept passerelles entre les rivières Péribonka et Ashuapmushuan. Cet investissement de 6 M$ rapporte déjà des retombées économiques importantes pour les municipalités à proximité, et ce, après seulement deux années d’opération.

L’objectif de développer ce circuit touristique en arrière-pays est non seulement de mettre en valeur la grande nature, mais surtout de faire profiter les municipalités de la MRC de Maria-Chapdelaine de retombées économiques. Les impacts positifs de ces investissements dans ce tourisme d’aventure sont déjà palpables, selon Dominique Gobeil, directeur général du Parc régional des Grandes-Rivières du lac Saint-Jean.

Une église multiusage

« À notre deuxième année, l’impact économique est énorme. Par exemple, le camping de la Chute à l’Ours à Normandin ouvre maintenant en période hivernale, le Centre plein air du Lac-des-Coudes à Girardville ne dérougit pas avec beaucoup de monde tous les jours, Notre-Dame-de-Lorette vient d’ouvrir un Relais avec restauration, Saint-Augustin a rouvert la cuisine à son Relais l’Érablière du lac Ceinture après une fermeture de 10 ans. Du côté de Saint-Stanislas, on a converti l’église avec un mur d’escalade, une la bibliothèque municipale, une salle d’entraînement, une épicerie communautaire, un poste d’essence et un restaurant très populaire. Les retombées et les succès de ces initiatives-là sont dus largement à la passerelle du 49e. Ce sont des investissements qui ne tiennent plus seulement à la population locale, mais à de l’argent qui vient de l’extérieur. »

M. Gobeil ajoute que l’économie touristique a aussi eu pour effet d’amener des services de proximité. « Même si le circuit est au nord des municipalités pour présenter la forêt boréale et les grandes rivières, il n’en demeure pas moins que les retombées, elles, sont dans les municipalités. Par exemple, il faut parler de l’ajout de quatre nouveaux points de vente d’essence à Notre-Dame-de-Lorette, Saint-Stanislas, Lac à Jim et Saint-Augustin.

Quant à la phase 2 qui devrait se concrétiser en 2021, elle permettra la connexion interrégionale avec la MRC Domaine-du-Roy et le secteur motoneige des Monts-Valin dans la MRC du Fjord-du-Saguenay. Elle nécessitera deux nouvelles passerelles et un investissement d’environ 5 M$. « Avec les deux nouvelles passerelles sur les rivières Péribonka et Ashuapmushuan, on va traverser vers les MRC voisines et ce, toujours dans l’optique de positionner le nord du Saguenay et le Lac-Saint-Jean pour la motoneige », précise Dominique Gobeil.

Parc des Grandes Rivièresdu lac Saint-Jean

D’autre part, la MRC de Maria-Chapdelaine compte sur un trésor à découvrir avec son Parc régional des Grandes Rivières éclaté sur 100 km carrés dans 10 secteurs du territoire. Il s’agit des secteurs de L’Énergie, Albanel, L’Écluse, Eaux-Vives, Saint-Eugène, Chute à l’Ours, Bouleau-Jaune, Chute-Blanche, Racine-Vauvert, Pointe-des-Pères. Ce parc vise à positionner le territoire de la MRC de Maria-Chapdelaine en tant que destination incontournable du tourisme d’aventure et de l’écotourisme, entre autres en misant sur les paysages exceptionnels associés aux grandes rivières et à la forêt boréale.

« Nous sommes en développement avec des investissements effectués depuis une quinzaine d’années avant d’être en déploiement d’une stratégie marketing plus agressive. Le parc est accessible gratuitement. Nous avons commencé par la mise en valeur du territoire pour la qualité de vie des citoyens de la MRC de Maria-Chapdelaine dans un premier temps, mais depuis cinq ans, nous avons des ambitions touristiques. Il s’agit d’un équipement extraordinaire avec sa cinquantaine de sentiers pédestres qui mettent toujours en valeur les cours d’eau, les rivières et en plus, ça répond aussi aux besoins d’une clientèle de plus en plus férue des grands espaces et de la nature, d’écotourisme et de tourisme d’aventure », raconte M. Gobeil.

Fenêtre sur le Lac-Saint-Jean

Parmi les activités offertes, en plus des sentiers pédestres, on remarque 91 km de la Véloroute des Bleuets qui traverse la MRC, du ski de fond dans le secteur Albanel qui va jusqu’à la 9e chute de la rivière Mistassini, le secteur Racine-Vauvert, la seule fenêtre de la MRC sur le Lac-Saint-Jean, 11 campings municipaux, 25 espaces de campings sauvages sur des plateformes de bois dans différents secteurs.

« Comme nouveauté, nous avons inauguré en 2019 un dixième secteur, celui de l’Énergie. C’est un projet de 1,2 M$ incluant la construction de trois passerelles piétonnes pour l’écotourisme, qui est compensatoire par rapport à l’aménagement de la minicentrale hydroélectrique sur la 11e chute de la rivière Mistassini, par la Société de l’énergie communautaire du Lac-Saint-Jean. On y retrouve 3 km de sentiers, 10 espaces de camping sauvage, un stationnement ainsi que l’interprétation de l’utilisation millénaire de la rivière Mistassini par les Innus. »

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