N.D.L.R. Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique dont le thème est : « L’économie sociale, un modèle d’affaires prospère à l’échelle humaine » publié dans notre édition du mois de décembre.

SAGUENAY —Malgré la pandémie, la dernière année s’est déroulée sous le signe de l’accomplissement de projets d’envergure et de l’agrandissement de son équipe pour ESSOR 02, le Pôle régional d’économie sociale du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Son directeur général, Simon Latulippe, fait état d’un organisme en très bonne posture, autant du côté de son rayonnement que par les projets qui lui sont confiés.

En plus de ses initiatives annuelles que sont l’organisation du mois de l’économie sociale, la préparation d’un calendrier de l’avent et l’accompagnement de ses membres, ESSOR 02 s’est vu attribuer d’autres mandats, ce qui démontre les capacités de l’organisme à mener des projets à terme, nous explique le directeur général de l’organisme voué à promouvoir l’économie sociale dans l’écosystème entrepreneurial et économique de la région.

« En collaboration avec le Chantier de l’économie sociale, nous sommes les porteurs du projet RÊVE (Renforcer l’émergence et la vitalité de l’économie sociale) pour la région. Cette initiative vise à tenir une veille des principaux enjeux de la région et à développer des initiatives pour voir comment la [structure économique d’un OBNL ou d’une coopérative] peuvent répondre à ces enjeux-là », indique M. Latulippe. Cette idée, l’ensemble des 22 pôles régionaux québécois l’exploitent pour que chaque région ait sa propre veille, chaque agglomération possédant ses propres défis.

Épargne communautaire

Le Saguenay–Lac-Saint-Jean fait également partie d’une des quatre régions ciblées pour développer un programme innovant d’obligations communautaires. « Il s’agit d’un levier pertinent et mobilisateur pour les OBNL. Un peu comme les obligations d’épargne du Canada, l’organisme va lancer des obligations communautaires pour que la population investisse dans des projets d’économie sociale. Il s’agit d’une belle manière de financer un projet et aussi une très belle façon de créer une adhésion de la communauté dans des causes », fait savoir le directeur général, en précisant que son organisation pourra accompagner ses organismes membres dans le déploiement d’une telle stratégie de financement par les pairs.

Retour du projet Halte

Annulé en 2020 en raison de la pandémie, le premier rassemblement québécois de la jeunesse pour l’entrepreneuriat collectif aura lieu en 2022. « Halte 2022 aura lieu en mars et nous avons revu l’organisation du projet pour viser les campus de l’université, des cégeps et des étudiants du 2e cycle du secondaire afin de les sensibiliser et [...] leur démontrer que l’économie sociale est une forme d’entrepreneuriat qui peut les rejoindre et qui est pérenne », indique M. Latulippe.

Rassemblant plus de 80 membres à ce jour, le directeur général rappelle que l’adhésion à l’organisme est entièrement gratuite. Il invite par ailleurs les organismes sans but lucratif et les coopératives à adhérer aux services de son organisation. « Il suffit d’être une entreprise d’économie sociale et de manifester son intérêt pour le pôle. En devenant membres, ils reconnaissent le rayonnement de l’entrepreneuriat collectif dans la région et obtiennent accès plus facilement aux informations et aux veilles que l’on fait sur le secteur », fait valoir le DG.