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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Le Studio Septentrio, lancé il y a environ deux ans par Martin Larose et son épouse, Claude Ouellet, s’est agrandi cet été, ce qui lui permet désormais d’accueillir des formations complètes en même temps pour l’enregistrement de leurs chansons.

M. Larose a investi environ 5 000 $ en insonorisation, isolation, câblage et nouveaux équipements pour réaliser l’agrandissement, qui lui permet maintenant de compter sur un espace de 30 X 15 pieds environ pour le « live room ». « Ça commençait à devenir petit. On ne pouvait pas accueillir plus que trois ou quatre musiciens en même temps. […] Il y a une chimie qui se crée, un rendu plus intéressant que dans un enregistrement piste par piste », souligne le copropriétaire, dans le domaine de la musique depuis 25 ans.

Le Studio Septentrio, actuellement installé dans le sous-sol de la maison de Martin Larose, sur le chemin St-Benoît à Jonquière, n’a rien à envier aux grands studios québécois. Il est doté d’un équipement à la fine pointe de la technologie, ce qui permet d’obtenir une très grande qualité d’enregistrement. « Ici, on a 70 entrées, donc on peut enregistrer une soixantaine de pistes en même temps. On accote les studios professionnels qu’on retrouvait avant », indique M. Larose.

L’idée derrière cette infrastructure, c’est d’offrir la possibilité aux artistes d’enregistrer dans un cadre enchanteur, à la campagne. Martin Larose et son épouse s’inspirent notamment du Studio Morin-Heights pour leur projet. « On offre un endroit en retrait, où les artistes peuvent créer dans un environnement calme et paisible, avec des technologies à la fine pointe », précise le copropriétaire, ajoutant qu’il possède un vaste réseau dans le domaine de la musique, ce qui lui permet d’embaucher des musiciens qui vont bien se marier au style de l’artiste si nécessaire.

En développement

D’ici deux ans, les propriétaires du studio d’enregistrement prévoient construire un nouveau bâtiment sur leur terrain afin d’abriter le studio ainsi que des chambres pour pouvoir recevoir les artistes en résidence. « Ça nous permettra d’avoir des plafonds plus élevés, de 10-12 pieds, ce qui entraîne une meilleure réverbération naturelle et est plus intéressant au niveau acoustique », mentionne Martin Larose.

L’entrepreneur souhaite s’inspirer du Levon Helm Studio, aux États-Unis, pour la réalisation du bâtiment. De l’extérieur, celui-ci prendra l’aspect d’une grange, alors qu’à l’intérieur le studio comportera une mezzanine où des spectateurs pourraient assister aux enregistrements. « La cerise sur le sundae, ce sera de pouvoir enregistrer des prestations live, devant public », affirme-t-il.

Par ailleurs, Martin Larose a ajouté un nouveau service au studio, grâce à un partenariat avec une amie spécialisée dans le domaine du vidéo. Il offre maintenant des services de vidéo, d’abord pour les artistes (pour des vidéoclips, par exemple), mais aussi pour le domaine corporatif.

« On y croit »

Si de plus en plus d’artistes choisissent d’enregistrer des pièces chez-eux depuis la démocratisation de l’enregistrement amenée par les changements technologiques, M. Larose et Mme Ouellet croient encore beaucoup aux studios d’enregistrement professionnels. Selon eux, ces derniers offrent une qualité qu’on ne peut pas retrouver à la maison, en plus du soutien que l’équipe peut offrir.

Une quarantaine d’artistes sont d’ailleurs passés au Studio Septentrio depuis son ouverture. Les propriétaires ont contribué à plusieurs projets, notamment le disque Saveurs et trouvailles qui réunit quinze chanteurs et un grand nombre de musiciens de la région, de même que l’enregistrement de pièces d’Alex Lapointe.

« On a choisi le nom, Septentrio, pour représenter le nord. On veut que le Saguenay–Lac-Saint-Jean soit une destination de choix pour l’enregistrement, qu’on puisse offrir cette qualité-là de studio dans la région. […] C’est une opportunité d’avoir un studio de moyenne/grande envergure ici. […] On y croit », conclut Martin Larose.

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