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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Une importante transaction a eu lieu dans le domaine des pharmacies, alors que le Familiprix du boulevard Mellon à Arvida et celui de La Baie ont été vendus. L’une des quatre actionnaires des deux commerces, Marianne Paré, a racheté à 100 % la succursale de La Baie, tandis que celle d’Arvida a été acquise par Farel et Martin Gilbert.

Marianne Paré, Isabelle Bergeron, Émilie Boulianne et Isabelle Minier étaient propriétaires des deux pharmacies depuis 2011, alors qu’elles les avaient acquises du père de Mme Paré. « L’une des actionnaires avec nous souhaitait vendre ses parts et c’est ce qui a mis en branle le processus. Moi, c’était déjà dans mes projets de délaisser notre succursale d’Arvida pour me concentrer sur celle de La Baie. Au final, j’ai racheté
seule à La Baie », indique-t-elle.

Farel Gilbert travaillait quant à lui comme pharmacien au Familiprix d’Arvida depuis quelques années. Depuis son admission à l’université en pharmacie, il souhaitait devenir propriétaire avec son père, Martin. Également pharmacien, celui-ci a possédé des pharmacies pendant plusieurs années, mais les a vendues avant que son fils entame ses études universitaires. « C’est un projet familial. Quand les actionnaires ont décidé de vendre, elles savaient que je voulais prendre la relève. Nous avons eu des discussions et ça a fonctionné », raconte le jeune entrepreneur.

Arvida

La transaction pour le Familiprix du boulevard Mellon s’est conclue le 31 janvier. La transition se passe bien avec la cinquantaine d’employés, qui connaissaient déjà Farel Gilbert. « Nous avons une équipe solide. Nous avons récemment embauché un livreur supplémentaire et nous sommes toujours à la recherche de pharmaciens », souligne-t-il.

Farel et Martin Gilbert ne prévoient pas réaliser de changements majeurs pour l’instant. « Nous acquérons une pharmacie en santé et bien établie, dans une bannière qui nous octroie plus d’indépendance et d’autonomie. Nous avons une belle clientèle et désirons conserver la proximité avec elle », affirme Farel Gilbert, qui avoue avoir eu un coup de cœur pour ce commerce lorsqu’il y a effectué ses stages.

Les deux nouveaux propriétaires souhaitent élargir leur offre de services, notamment grâce à la présence de deux infirmières au sein de l’équipe. « Nous voulons développer d’autres ordonnances collectives pour pouvoir encore mieux desservir nos clients. Ça contribue à désengorger le système de santé », mentionne M. Gilbert.

L’aspect technologique est déjà bien implanté dans l’entreprise, avec un robot pour compter les pilules, les empoter et étiqueter les contenants. Une plateforme en ligne a été mise en place pour la prise de rendez-vous pour les services de consultation. L’équipe a également développé un code QR que les gens peuvent scanner directement en succursale.

La Baie

Du côté de La Baie, la transaction, réalisée le 2 février, a été accueillie favorablement par les 55 employés du Familiprix. Marianne Paré prévoit une poursuite des activités dans la continuité en ce qui a trait aux services. Elle caresse toutefois plusieurs projets visant l’amélioration de son commerce. « J’ai une vision de ce que je veux. Je pense que je peux amener l’entreprise plus loin », assure-t-elle.

Des rénovations intérieures sont notamment planifiées. Mme Paré souhaiterait également effectuer plus de prise en charge et, à plus long terme, élargir la gamme de services, ce qui nécessitera l’embauche de nouveaux pharmaciens. « Je crois qu’on peut s’améliorer sur plein de choses. Je veux augmenter les services et notre implication sociale. J’aimerais aussi que l’entreprise devienne plus verte », explique-t-elle.

Elle-même baieriveraine, Marianne Paré accorde une grande importance à investir dans son milieu et à encourager les commerces locaux. « Ça me tient à cœur. J’ai un attachement personnel pour La Baie. C’est ma ville », révèle la pharmacienne.

Côté technologique, Mme Paré croit beaucoup dans l’automatisation. Elle possède déjà deux robots et demeure ouverte à en acquérir d’autres dans le futur. « Je considère ça comme un investissement », conclut-elle.

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