Dominique Savard
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Dominique Savard

DOLBEAU-MISTASSINI – La fabrication des 350 000 figurines traditionnelles et un peu plus de 2,5 millions de petites poules de chocolat de Pâques représente la moitié du chiffre d’affaires de la Chocolaterie des Pères Trappistes située à Dolbeau-Mistassini, selon son directeur général Dominique Genest. Et c’est du côté des différentes chaînes de pharmacie que la croissance s’effectue ce qui permet de livrer ces chocolats un peu partout au Québec.

« Cette année, nos nouveaux clients en termes de bannières se retrouvent surtout dans les pharmacies. Nous étions déjà dans plusieurs succursales Jean Coutu, mais maintenant, nous sommes en affaires avec la bannière Jean Coutu pour certains produits. Familiprix et Uniprix se sont aussi ajoutées. Non, on n’est pas dans les grandes surfaces comme Costco ou Walmart. Ce n’est pas un marché qu’on vise au niveau de la stratégie, car on va plus dans les marchés de proximité », explique Dominique Genest.

La production pour le chocolat de Pâques à la Chocolaterie des Pères Trappistes s’échelonne sur une période de six mois. « Peu importe la date de Pâques, que ce soit à la fin mars ou la fin avril, nous devons distribuer nos produits le lendemain de la Saint-Valentin. C’est le moment de remplir les étalages des produits saisonniers pour les grandes chaînes. Il faut même s’assurer de la distribution en janvier en raison de leur logistique, ce qui fait que nous n’avons pas le choix de produire plus tôt toutes nos figurines et ce, en grandes quantités », ajoute le directeur général.

M. Genest précise que depuis cinq ou six ans, il constate le phénomène de concentration des acheteurs dans les grandes bannières et que son entreprise n’y échappe pas. « On a des demandes de différentes bannières et on fait affaires aussi avec les acheteurs à Montréal et à Toronto. Ainsi, le type de distribution s’est un peu modifié et c’est aussi un peu moins compliqué de cette façon-là », mentionne-t-il en prenant le soin de préciser qu’il y a encore beaucoup de clients uniques où la Chocolaterie livre directement.

Croissance en pause

Dominique Genest avoue, d’autre part, que même si ça semble curieux, l’entreprise dolmissoise ne vise pas en cette 80e année d’existence une grande croissance. Il évalue à environ 5 % l’augmentation des ventes comparativement à l’an dernier.

« Nous avons connu beaucoup de croissance dans tous nos secteurs depuis quelques années et en 2019, on a décidé de prendre une petite pause pour mieux se structurer à l’interne. Ça nous permet de se préparer du même coup à atteindre des niveaux de croissance dans le futur qui seront plus agressifs », de faire remarquer le DG qui, en période de grande production, compte sur un total de 52 employés.

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