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Jonathan Thibeault

SAGUENAY – De secrétaire de notaire à femme d’affaires spécialisée dans le nettoyage de hottes, on peut affirmer sans détour que Simone Dionne n’a pas eu froid aux yeux en opérant un changement de carrière, il y a plus de 18 ans. Dans un métier typiquement masculin, l’entrepreneure n’a pas peur d’enfiler ses « talons à cap d’acier », comme elle aime si bien le dire, pour observer la qualité des travaux réalisés par son équipe.

Il faut dire que Mme Dionne gravite dans cette industrie depuis 2000, alors que son conjoint de l’époque chérissait l’idée de lancer son entreprise spécialisée dans le nettoyage de hottes commerciales. « À l’époque, il travaillait à temps partiel pour une autre entreprise et on lui avait proposé de nettoyer des [aérateurs]. Lorsqu’il s’est rendu sur place, il a remarqué qu’on lui offrait uniquement des serviettes pour réaliser le travail. On s’est dit ensuite qu’il y avait une opportunité intéressante de démarrer notre entreprise avec l’équipement nécessaire », explique-t-elle d’entrée de jeu.

Lors du démarrage de Nettoyage de Hottes Saguenay, tout était à faire, se souvient Simone Dionne. « Au début des années 2000, les compagnies d’assurances n’accordaient pas d’importance au dégraissage des ventilateurs de cuisines de restaurants. Il fallait donc prouver l’importance de nos services à nos potentiels clients », se remémore-t-elle. « Nous avons envoyé des lettres et des [télécopies] aux assureurs pour leur rappeler l’importance de cet entretien, que ça réduirait les risques d’incendie. […] Lorsque la norme est entrée en vigueur, ç’a confirmé à nos clients la pertinence des services que nous leur avons offerts », ajoute-t-elle.

Faire sa place

Travaillant dans un milieu majoritairement composé d’hommes, l’entrepreneure avoue qu’elle peut surprendre certaines personnes lorsqu’ils appellent à son bureau. « C’est sûr que certains pensent que j’en connais moins, mais je n’ai pas peur de monter sur les toits et avoir la tête dans les hottes. Je connais de fond en comble le travail qu’il y a à faire. Je ne m’arrête pas à ça, mais c’est évident que ça en surprend quelques-uns au début », précise l’ancienne secrétaire de notaire, qui affirme demeurer à l’affût des nouvelles tendances dans le marché. « En étant une femme d’affaires dans un milieu d’homme, je crois que j’apporte une plus grande importance à la qualité du travail, à la propreté, autant des structures de mes clients que de mon équipement. Chaque détail est important pour moi. »

Droiture et professionnalisme

Observant la multiplication d’entreprises offrant le nettoyage d’aérateurs commerciaux, la femme d’affaires mentionne que ne s’improvise pas nettoyeur de hotte qui veut. « Pour bien faire son travail, je crois qu’il faut posséder des équipements adaptés et il faut une droiture et un professionnalisme qui permettra aux clients de bénéficier d’entretiens de qualité. Je crois que ce qui m’a différencié depuis près de 20 ans, c’est ça », explique-t-elle fièrement, en précisant être toujours à l’affût de nouvelles opportunités d’affaires dans son marché. « Je fais de la sous-traitance pour des nettoyeurs nationaux dans de grandes surfaces. Toute cette reconnaissance et cette confiance m’encouragent à continuer », conclut Simon Dionne, qui déborde de projets pour consolider les emplois de son équipe.

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