Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN ― Une hausse de 1 % d’heures travaillées, 19 projets démarrés et 7 autres annoncés pour un total d’investissements de 214,3 M$ dans le monde de la construction est attendue au Saguenay–Lac-Saint-Jean en 2019, selon les prévisions de la Commission de la Construction du Québec (CCQ). À cela, il faut ajouter 2,7 G$ de projets potentiels comme Métaux BlackRock (1,6 G$) et Arianne Phosphate (1,2 G$).

« Il s’agit d’une activité presque stable du côté de la main-d’œuvre. Nous excluons de nos données des grands projets comme Métaux BlackRock et Arianne Phosphate parce qu’ils leur restent des obstacles à franchir (autorisations, permis ou financement). Si ces projets venaient à démarrer, ça va être encore mieux que ce qu’on a annoncé. Nos chiffres sont conservateurs et touchent seulement les projets d’une valeur de 10 millions de $ et plus », souligne l’économiste à la CCQ, Mélanie Ferland.

Les principaux projets en cours en 2019 (voir tableau) sont la construction d’une usine de filtration des résidus de bauxite de Rio Tinto Alcan (250M$), la voie de contournement d’Isle-Maligne du MTQ (84,1 M$), la relance de l’usine de panneaux Norbord (52,3 M$) et la construction d’une usine de granules Barrette Chapais (50 M$).

Mme Ferland avoue que les heures travaillées par année donnent les meilleures perspectives. Ainsi, en 2018, on dénombre 4,5 millions d’heures travaillées dans la région, comparativement à 4,2 M en 2017. « Nous sommes loin des années 2010, 2011 et 2012 avec des 6 M, 7,2 M et 7,4 M d’heures où l’on note de gros projets industriels (Rio Tinto, Niobec, etc.). Ces chiffres démontrent bien que la région a les effectifs nécessaires pour plus de travail. Un grand projet industriel ferait du bien parce que le Saguenay-Lac-Saint-Jean ne roule pas autant que par le passé, même si on note une certaine hausse en 2018 », ajoute l’économiste.

7 300 travailleurs

En 2018, autour de 7300 personnes ont travaillé en construction au Saguenay-Lac-Saint-Jean. En 2019, pour l’instant, on prévoit un nombre équivalent. « Le gros pic a eu lieu en 2012 avec un record de 9 043 travailleurs. Les années suivantes ont également été bonnes avec 8 830 et 8 408, pour ensuite connaître une descente à 7 642 à partir de 2015.Toutefois, advenant le cas d’un projet majeur qui s’en vient, c’est sûr que ça va augmenter. »

Par ailleurs, soulignons que même si le nombre de travailleurs est stable dans la région, l’industrie de la construction a toujours recruté pour des besoins de roulement ou pour le vieillissement. En 2018, 400 nouvelles personnes ont intégré l’industrie de la construction et en 2019, les besoins de nouveaux travailleurs seront équivalents, toujours selon Mélanie Ferland.

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