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Maxime Hébert-Lévesque

QUÉBEC – M. Luc Simard, président du Regroupement des communautés forestières de la FQM et préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine, est le président d’honneur du 3e Forum des communautés forestières qui se tient présentement au Centre des congrès de Québec. Un événement qui a pour objectif de faire le point sur l’industrie 10 ans après l’entrée en vigueur du régime forestier actuel.

Dans son allocution d’ouverture, M. Simard a indiqué que le forum était la première étape pour améliorer le régime actuel. « Le contexte démontre que plusieurs régions forestières montrent des signes de ralentissement, a-t-il souligné. » Au Québec, c’est 200 communautés et plus de 60 000 familles qui dépendent de cette industrie.

Durant la décennie 1990-2000, après plusieurs consultations, le gouvernement du Québec s’est doté de l’un des régimes les plus rigoureux au monde. Développé avec une vision plus écologique, le plan de gestion de la forêt prenait maintenant en compte les écosystèmes en plus de fixer des limites nordiques et d’assurer la protection de 50 000 km2 de forêt sur le territoire.

Or selon les différents représentants de l’industrie forestière, le régime en place ne répond pas adéquatement à leurs besoins. La question se pose : est-ce qu’après 10 ans, le plan remplit toujours son mandat de soutenir les communautés forestières ? Plusieurs prétendent que non et de nombreuses problématiques gravitent autour de ce secteur.

Tout d’abord, il y a les changements climatiques. Ce n’est un secret pour personne la forêt est un outil majeur dans la lutte au réchauffement. Cette préoccupation par la population représente de nouveaux défis pour l’industrie. Ensuite, il y a l’âge du régime. Dix ans que les gouvernements se succèdent et font des ajouts aux lois sans en faire une refonte plus adaptée. Ces nombreux changements ont pour conséquences de rendre l’aspect juridique très complexe. Également, les réalités du marché ont changé durant la dernière décennie, les coûts en approvisionnement pour le secteur ont explosé. Tout cela sans parler des négociations avec les différentes communautés autochtones qui vivent en grande partie en zone forestière.

L’idée avec le Forum n’est pas de jeter le système en place, mais plutôt de l’améliorer et de lui faire une mise à jour. Plusieurs aspects du régime sont considérés comme bons et l’enjeu principal des différents membres organisateurs est de préserver les emplois. Au Québec, c’est 30 000 emplois perdus dans le secteur forestier au cours des dernières années. Il est à rappeler que le Saguenay-Lac-Saint-Jean est l’un des principaux parterres de cette industrie.

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