Auteur

Jean-Luc Doumont

Le préfet de la MRC de Maria-Chapdelaine et président d’Alliance forêt boréale, Jean-Pierre Boivin, n’est pas surpris des résultats de l’étude présentée sur les impacts socio-économiques de la certification FSC sur les collectivités concernées. Des pertes d'emplois directs pourraient se chiffrées à soit 1426 dans la région.

« Le rapport qui nous est présenté confirme ce que le milieu appréhendait et a le mérite d’aller plus loin en faisant état des pertes économiques que les communautés subiraient si notre région se voyait amputée de centaines de milliers de mètres cubes en possibilité forestière », de dire M. Boivin.

Ce rapport confirme également que les collectivités doivent faire des pressions supplémentaires pour que les deux paliers de gouvernement travaillent ensemble afin que le nouvel accord canado-américain sur le bois d’œuvre rende justice aux efforts du Québec et de l’industrie forestière québécoise à appliquer un des régimes forestiers les plus sévères au monde.

« Que ce soit au plan des normes du FSC, de l’application du plan de protection du caribou forestier, de l’implantation de nouvelles aires protégées ou des négociations avec les nations autochtones, si nous ne faisons rien pour corriger la situation, nos communautés forestières ne pourront se remettre des pertes d’emplois et avantages économiques que leur procure l’industrie forestière depuis des décennies », d’ajouter le président de l’organisme.

M. Boivin tient à souligner tout le professionnalisme dont ont fait preuve les deux co-présidents du groupe de travail, Gilles Bergeron, professeur retraité en sciences économiques de l’Université du Québec à Chicoutimi et Nancy Gélinas, professeure titulaire à la Faculté de foresterie, géographie et géomatique de l’Université Laval. Pour le président d’Alliance forêt boréale, ce rapport trouve toute sa crédibilité dans l’indépendance des consultants issus de deux universités différentes. Leurs recherches et consultations leur ont permis de tracer un portrait réaliste de la situation de notre industrie forestière, ce qui les a menés à identifier des pistes de solutions pour l’avenir. « La région ne peut se permettre des pertes d’emplois massives dans ce secteur de notre économie qui a déjà trop donné », de conclure M. Boivin.

Alliance forêt boréale désire également remercier le premier ministre, Philippe Couillard, et le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, de leur collaboration pour la réalisation de cette étude, qui avait été demandée par l’organisme lors de son lancement officiel.

Le respect des exigences de la certification FSC sur les territoires forestiers du Saguenay–Lac-Saint-Jean aura pour effet, à moyen terme, de réduire la possibilité forestière de 2 millions de mdans cette même région, et ce, en faisant référence à l’application des lignes directrices du groupe d’experts sur le caribou forestier. Une diminution de la possibilité forestière de 2 millions de mètre cube entraîne une perte totale de 3186 emplois dans la région, soit 1426 emplois directs, 817 indirects et 942 induits, pour une perte totale de salaires de 146,9 millions de dollars.

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