Dominique Savard
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Dominique Savard

N.D.L.R. : Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique sur l’industrie forestière publié dans notre édition du mois d’avril.

GIRARVILLE – Guy Harvey, le président de Groupe Guy Harvey, est bien placé pour parler de l’importance du réseautage et des réseaux d’affaires pour les entrepreneurs en récoltes forestières. Membre de l’Association des Entrepreneurs en Travaux Sylvicoles du Québec (AETSQ), il assure que c’est notamment son implication dans cette organisation qui lui a permis de rencontrer de nouveaux clients.

« Beaucoup de gens à l’AETSQ ont des contrats garantis avec le ministère. Je ne bénéficie pas de cela, mais la raison de mon adhésion à cette association, c’est le réseautage. Il y a beaucoup de conférences et des conventions et puis ça me permet de rencontrer beaucoup de monde dans le même domaine, des compétiteurs et des clients potentiels. C’est ce qui explique mon implication dans cette association », mentionne M. Harvey, dont l’entreprise située à Girardville est spécialisée en travaux sylvicoles, mais œuvre également en construction de chemins, transport et récolte de bois.

C’est un consultant en développement des affaires qui a conseillé fortement à Guy Harvey de se tourner vers le réseautage. « Avant, j’étais plus à client unique. J’ai changé ma stratégie d’entreprise quand ce client a connu des problèmes financiers. J’avoue que ce n’est pas naturel pour nous dans le milieu forestier, mais le domaine a changé, a évolué et ça m’a permis de diversifier mon entreprise avec plusieurs clients et non un seul. »

Changement de cap

Pour expliquer son changement de cap, M. Harvey rappelle qu’il a conduit un gros camion dans le bois pendant 15 ans avant d’ouvrir ses horizons à d’autres modèles.
« Il y a beaucoup de personnes qui sont assises dans leur bûcheuse, passent la semaine en forêt, font les commissions le vendredi et qui n’ont plus beaucoup de temps pour la famille. Ça fait que le réseautage n’est sûrement pas en position numéro un pour ce type d’entreprise et, selon moi, ne l’est pas encore. J’ai démarré avec deux employés et nous sommes rendus à 30 et même 35 pour la prochaine saison. C’est sûr que j’ai débarqué de mon siège d’opérateur. Je suis maintenant dans le bureau et je négocie des contrats. J’arrive
justement d’un événement de réseautage. C’est comme cela que je me développe et que je consolide mes liens d’affaires avec plein de gens partout en province », ajoute le PDG de Groupe Guy Harvey, entreprise fondée par Roch Harvey, il y a 70 ans.

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