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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Le premier trimestre de l’année a été très occupé pour Arianne Phosphate. La minière, qui travaille au développement de son projet du Lac à Paul dans la région, vient de publier ses résultats financiers pour la période qui s’est terminée le 31 mars. Avec une encaisse de 1,17 M$ à cette date, la société prévoit qu’elle aura besoin de financement additionnel avant la fin de l’année 2018 pour poursuivre le développement de son projet de mine d’apatite.

« Depuis le début de l'année, Arianne a fait des progrès constants en travaillant avec des investisseurs et des partenaires potentiels pour notre projet. De plus, nous assistons également à la reprise des prix du phosphate à partir du bas prix des dernières années, qui suscitent l'intérêt des clients potentiels qui sont intéressés par le produit en échange d’engagements financiers. En fin de compte, nous croyons qu'avec un si petit nombre de nouveaux projets en cours, nos excellents paramètres économiques et notre situation géopolitique sécuritaire, la somme de ces facteurs sera favorable dans notre mission de développement du projet Lac à Paul et débloquera une valeur énorme pour nos investisseurs et nos parties prenantes », a déclaré le chef de la direction d’Arianne Phosphate, Brian Ostroff, par voie de communiqué.

Parmi les faits saillants de ce premier trimestre, on note l’annonce, en mars, du début de travaux de recherche et développement dans le but d’intégrer de l’aluminium dans le design de la remorque qui transportera le concentré de phosphate depuis la mine du Lac à Paul jusqu’au port maritime qui sera situé à Ste-Rose-du-Nord [le transport sera assuré par Groupe Alfred Boivin NDLR]. Ces travaux seront réalisés par le Conseil national de recherches du Canada (CRNC) et Alcoa Innovation, avec des aides financières du Centre québécois de recherche et développement de l’aluminium (CQRDA) et de la Société de la Vallée de l’aluminium (SVA). Mentionnons également l’investissement de 1,4 M$ du gouvernement du Québec dans les actions ordinaires d’Arianne Phosphate. Par ailleurs, en janvier, l’entreprise avait annoncé le report de l’échéance des 1 217 500 bons de souscription émis dans le cadre du placement privé complété le 29 juillet 2013. Cette échéance, qui devait être le 27 janvier dernier, a été repoussée au 27 juillet prochain.

La minière souhaite aussi rappeler qu’elle a reçu, en avril (soit subséquemment à la fin du premier trimestre), une subvention de 1,5 M$ du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec. Ce financement a été fourni dans le cadre d’un programme du gouvernement visant à faire progresser le secteur québécois du phosphate (apatite). Arianne utilisera ce financement afin de compléter ses travaux, déjà annoncé, visant à produire du concentré de phosphate de haute pureté supplémentaire pour répondre à la demande de clients potentiels et à effectuer d'autres essais en usine pilote au COREM.

Perte nette

Puisque Arianne Phosphate est toujours en phase de développement, elle n’a pas généré de revenus ni de flux positifs de trésorerie. Elle a plutôt enregistré une perte nette de 0,7 M$ pour le premier trimestre de 2018. Cette perte est comparable à celle de la même période en 2017, alors que la société avait eu une perte de 0,8 M$.

Pour le premier trimestre 2018, les sorties de trésorerie liées aux activités opérationnelles totalisaient 1,1 M$. La variation du fonds de roulement hors trésorerie de 0.4 M $ est inférieur comparé à 0,5 M $ en 2017 dû à un montant inférieur des créditeurs et charges à payer à la fin du trimestre. a trésorerie utilisée dans les activités d'investissement s'est chiffrée à 0,4 M $. Quelque 1,4 million de dollars ont été reçu par l'émission d'actions provenant d'un placement privé, compensé par des frais d'émission d’action de 0,1 M $.

Priorités

D’ici la fin de l’année 2018, la minière axera ses priorités vers l’avancement et le développement de son projet de mine d’apatite du Lac à Paul. Elle désire sécuriser le financement pour la construction et le développement du projet et poursuivre son optimisation, incluant la réduction des coûts d’opérations et de production ainsi que les dépenses en capital. Elle prévoit aussi signer une Entente sur les répercussions et les avantages avec les Premières Nations ainsi qu’assister Port Saguenay dans l’obtention de l’approbation de l’ACEE pour le projet de terminal maritime en rive nord.

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