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Karine Boivin Forcier

SAGUENAY – Métaux BlackRock n’attend plus que l’obtention de ses permis, d’ici le début de 2019, pour lancer la construction de sa mine près de Chibougamau et de son usine de transformation à Saguenay.

Le directeur exécutif régions de la société métallurgique, David Dufour, indique que la construction débutera dès la réception des permis. « Je dirais qu’il faut que ce soit au début de l’année prochaine. Jusqu’à maintenant, tous les signaux sont au vert », affirme-t-il, saluant au passage le travail des fonctionnaires du gouvernement, qui ont été « proactifs et d’une grande aide » dans ce dossier. Rappelons que la construction doit débuter l’an prochain pour que Métaux BlackRock respecte son échéancier qui prévoit le lancement des opérations en 2020.

En ce qui a trait à l’usine de transformation, Métaux BlackRock est passé par le processus du Bureau d’audience publique sur l’environnement (BAPE) au début de l’été. L’entreprise a alors pu constater l’engouement des gens pour le projet. Elle considère que l’exercice lui a permis de mieux percevoir son projet et de le peaufiner. « On a écouté les commentaires et on est en train de bonifier notre projet », précise M. Dufour.

Du côté de la mine, Métaux BlackRock possédait déjà un permis, mais doit y faire des modifications, puisque ses plans sont passés de l’extraction de trois millions de tonnes de minerai à environ 850 000 tonnes, avec une durée de vie beaucoup plus longue pour la mine. Le directeur exécutif régions souligne aussi qu’il n’y aura pas de campement sur le site et que les travailleurs pourront résider à Chibougamau, par exemple, et retourner chez eux après leur journée.

Impact économique important

David Dufour assure que l’impact économique de cette nouvelle industrie sera très important dans la région. La société métallurgique a d’ailleurs signé une entente avec le CMAX et souhaite maximiser les retombées au Saguenay–Lac-Saint-Jean, sur le territoire de Chibougamau-Chapais et au Nord-du-Québec. Non seulement le projet créera plus de 300 emplois directs et plus de 1000 emplois directs et indirects, mais ce sont des emplois dans une « nouvelle économie », selon M. Dufour. « Ces emplois sont créés dans la région dans un domaine nouveau. On importe du savoir des quatre coins de la planète pour faire naître une économie. C’est très structurant […] nouveau et rafraîchissant pour la région. Ce sont de nouvelles carrières et de nouveaux types d’emplois », estime-t-il.

Le directeur exécutif région assure que le défi de la main-d’œuvre ne lui fait pas peur. Il souligne que l’entreprise ira chercher les employés potentiels où ils sont s’il en manque ici et qu’il a hâte « de ramener un autobus de jeunes par semaine ». Il croit aussi que certains bassins de main-d’œuvre peuvent être très intéressants pour Métaux BlackRock, notamment les Premières Nations. La société métallurgique travaille aussi avec des acteurs de la région pour s’assurer que des formations répondront à ses besoins.

Mentionnons également que les travaux d’implantation des infrastructures (eau, gaz naturel, électricité) nécessaires pour l’installation de l’usine dans la zone industrialo-portuaire (ZIP) de Grande-Anse entraînera aussi des investissements et des contrats pour les entreprises d’ici. De même, elle bénéficiera non seulement à Métaux BlackRock, mais également à toute autre entreprise qui souhaiterait s’y installer. « Avec ces infrastructures, la ZIP [de Grande-Anse] passe en position de tête au Québec pour les zones les plus intéressantes pour les industries. Ça devient hyper attrayant pour d’autres entreprises », croit David Dufour.

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