Auteur

Karine Boivin Forcier

DOLBEAU-MISTASSINI – Le Centre spécialisé en entrepreneuriat multi-ressources (CSEMR) en cours d’implantation à Dolbeau-Mistassini pourrait accueillir 64 étudiants dès sa première année d’opération, pour atteindre 350 entrepreneurs ou aspirants-entrepreneurs par an au bout de cinq ans.

Le CSEMR a pour but de favoriser et de soutenir l’entrepreneuriat et le développement des affaires dans le domaine des ressources naturelles (agriculture, mines, forêts, énergies, transports et autres) et de permettre la création d’entreprises au Québec par la transmission et le partage d’expérience et de connaissances entre différentes générations d’entrepreneurs. Pour sa première année, il se concentrera sur les entrepreneurs déjà en activité et prévoit accueillir quatre cohortes de 16 personnes, révèle le directeur général, Pierre-Olivier Lussier. Par la suite, les programmes concernant le développement des nouveaux entrepreneurs et les Camps d’entrepreneuriat et du développement du leadership pour les jeunes de 14 à 17 ans seront lancés.

L’objectif serait de lancer la première cohorte d’ici la fin de l’automne, mais cela dépend de l’évolution de plusieurs facteurs, notamment les travaux à réaliser au Juvénat Saint-Jean, où sera installé le centre. Le CSEMR travaille d’ailleurs actuellement à terminer l’élaboration de ses programmes de formation, en collaboration avec le CEE-UQAC. « Il nous reste encore un peu de travail à faire là-dedans », mentionne M. Lussier.

Clientèle

Parmi les partenaires majeurs de l’organisation, Produits Forestiers Résolu et Rémabec se sont engagé à lui référer les premiers clients à partir de leur base d’entrepreneurs (plus d’une soixantaine ont déjà manifesté de l’intérêt). Pour le développement des autres clientèles, dont les nouveaux entrepreneurs, Pierre-Olivier Lussier souhaiterait développer des partenariats avec d’autres entreprises. Il souhaite également rejoindre les entreprises hors de la région. « Notre ambition, c’est de rayonner à travers tout le Québec », affirme-t-il.
Selon le directeur général du CSEMR, le centre contribuera, en outillant les entrepreneurs du secteur des ressources naturelles, à rendre les entreprises plus performantes, ce qui sera bénéfique pour l’activité économique globale. « La base entrepreneuriale manque de formation. Ils sont capables de gérer l’entreprise quand ça va bien, mais quand il y a un cycle baissier, plusieurs entrepreneurs ne sont pas outillés pour passer à travers ça », souligne-t-il.

Mentionnons également que des programmes destinés spécifiquement aux communautés autochtones seront créés. « Il y a dans ces communautés une base importante de gens ayant un potentiel entrepreneurial », indique M. Lussier, qui précise que le CSEMR travaille avec la Chaire de leadership en enseignement en foresterie autochtone de l’Université Laval à ce sujet.

Rappelons que le gouvernement du Québec a, en juillet, octroyé une aide financière de 1,04 M$ au projet, ce qui, combiné à l’investissement de Rémabec et PFR, lui a permis de prendre son envol. De l’hébergement et un service de restauration seront disponibles sur place pour héberger les participants aux programmes de formation. « Quand les gens viennent, on veut qu’ils puissent avoir un véritable milieu de vie », conclut M. Lussier.

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