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Maxime Hébert-Lévesque

SAGUENAY – Les 20 à 35 ans (millénariaux) sont maintenant sur le marché du travail. Cette nouvelle génération a comme caractéristique d’être entreprenante et de ne pas vouloir suivre les règles établies. Ils font évoluer le marché du travail ainsi que les façons de faire des affaires. Portrait d’un jeune couple d’entrepreneurs et de leur vision de développement.

Marc-André Houde (28 ans) et Tricia-Jane Harvey (22 ans) se sont rencontrés il y a un peu plus de deux ans. Le coup de foudre a été instantané « Dès notre première rencontre, il m’a plu, raconte la jeune femme. Il est ambitieux, entreprenant et il a plein de projets en tête. Nous sommes partis au Costa Rica ensemble et depuis, nous sommes inséparables ».

En revenant de voyage, après seulement quelques mois de relation, le duo décide de se lancer en affaires en bâtissant un gîte sur un terrain adjacent à celui des parents de Tricia-Jane. « Mes parents avaient déjà converti leur résidence en auberge. Nous avons donc décidé de faire pareil. Les deux établissements opèrent sous deux administrations différentes, cependant, il n’y a pas de distinction au niveau de la raison sociale, tous deux se nomment le Gîte du haut des arbres ».

Pour la jeune entrepreneure, qui partage son temps entre un emploi au gouvernement et la gestion de l’événementiel ainsi que l’administration du gîte, c’est la vie rêvée. Cependant, pour Marc-André, il manquait un petit quelque chose.

« J’ai toujours fait de la vidéo, surtout lors de mes sorties en planche à neige. Je voulais m’acheter un drone, pour diversifier mes plans de vues et enrichir mes productions, explique le jeune homme. Tricia-Jane et moi sommes venus à la conclusion qu’il fallait monter un projet pour exploiter mon talent. C’est de là qu’est né Lnscape ».

La liberté avant tout

Lnscape c’est la vision de l’entrepreneuriat moderne et moins conventionnelle. « À la base, nous voulions simplement partager notre mode de vie. On n’avait pas de plan d’affaires. On s’est fait faire un logo par un ami et on s’est créé une page Facebook. Nous nous sommes adaptés au fur et à mesure que notre communauté grandissait. À un certain stade, on trouvait logique de proposer du linge ou encore des services de vidéos corporatifs ».

Pour ce qui est du soutien dans le développement de leur entreprise, Tricia-Jane et Marc-André peuvent compter sur une communauté en ligne. Un regroupement de jeunes entrepreneurs qui vivent de leur passion et qui s’entraident sur le plan technique, mais aussi administratif comme : combien facturer pour une vidéo, comment monétiser une page, etc.

Quelque 14 000 abonnés plus tard, la PME possède maintenant un véritable modèle d’affaires. « Nous voulions trouver une façon de financer nos voyages et nous l’avons, explique le couple. Voici le concept, nous contactons les entreprises du secteur touristique de la région où nous désirons voyager et nous échangeons de la visibilité contre des offres. Ils nous hébergent en plus de nous remettre un chèque-cadeau. Ensuite, nous faisons tirer le chèque-cadeau auprès de notre communauté. En contrepartie, nous leur produisons une vidéo corporative que nous publions sur nos réseaux sociaux. »

Cette manière d’opérer a eu pour effet d’augmenter considérablement la communauté de Lnscape et de la faire remarquer auprès d’entreprises ayant des besoins en contenu vidéo.

Rester soi-même

Les opportunités d’affaires sont nombreuses. Ce n’est un secret pour personne, en région, il y a un manque au niveau des services marketing. Toutefois, il faut éviter de s’éparpiller et se faire un point d’ordre de rester près des valeurs intrinsèques de l’entreprise : l’achat local, les découvertes et l’aventure.

« Nous ne ferions pas une vidéo pour une entreprise qui ne partage pas une vision similaire à la nôtre. Il faut que ça soit conséquent avec qui nous sommes. Pour 2020, il est certain que nous allons nous concentrer davantage sur la conception de vidéos corporatives parce que ça représente une source de revenus non négligeable. Toutefois, nous ne voulons pas dénaturer notre entreprise. Nous ne souhaitons pas devenir des influenceurs ».

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