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Jonathan Thibeault

SAGUENAY – Que ce soit pour amé- liorer ses habiletés entrepreneuriales ou tout simplement se faire rassurer dans les moments de doutes, s’adjoindre un mentor peut être l’une des clés vers le succès. Mais quelle est la différence entre l’approche de celui-ci et celle d’un coach? Entrevue avec la responsable du mentorat d’affaires de Promotion Saguenay, Claudia Fortin, accompagnée du chef mentor régional, Claude Lavoie.

Activement impliqué dans le regroupement local du Réseau M depuis 2012, le vice-président finance et administration du Groupe Alfred Boivin, Claude Lavoie, explique que le rôle d’un mentor est d’apporter une écoute active aux bénéficiaires du service. « Être suivi par un mentor permet à l’entrepreneur de raffiner son sens critique et d’améliorer certaines habiletés. Il faut toutefois mentionner que notre service n’est pas du coaching. Nous n’établissons pas d’objectifs, nous apportons une oreille attentive et donnons des suggestions visant, par exemple, à surmonter un obstacle », souligne d’entrée de jeu M. Lavoie

« Se partir en affaires, c’est marcher sur un fil de fer sans filet en dessous. On est là pour les jeunes et moins jeunes pour les rassurer et faire en sorte qu’ils deviennent de bons entrepreneurs, car la plupart du temps, les gens qui se lancent n’ont pas de personne dans leur famille sur qui se fier. Nous sommes là pour faire baisser la pression et transférer nos connaissances », ajoute-t-il.

Des défis similaires

Que ce soient les défis reliés au développement du marché, aux ressources humaines ou à la gestion de la croissance : Claudia Fortin rappelle qu’il s’agit d’une réalité commune dans le monde des affaires. « Ce sont des situations qui touchent l’entrepreneur lui-même. Notre support vient donc rassurer les mentorés pour qu’ils ne se sentent pas seuls dans ce qu’ils vivent. »

Peu importe l’âge

Pour profiter du service à son maximum, il est recommandé de faire appel au mentorat pour entrepreneurs après la première année d’opération d’une entreprise. « Il faut vraiment que le train soit en marche et que le démarrage soit fait pour que nous soyons utiles. Avant ça, il ne voudra pas écouter », explique M. Lavoie.

« Lorsqu’ils ont franchi le cap de la première année d’opération, nous pouvons les suivre, peu importe leur phase de dé- veloppement. Il y a même des hommes et femmes d’affaires de plusieurs années d’expérience qui viennent nous voir pour être épaulés pour des problématiques de ressources humaines et même pour préparer la relève. On peut apporter l’expertise de nos mentors-bénévoles autant aux jeunes qu’aux moins jeunes », renchérit la responsable.

Pas dans le même secteur

Selon Claude Lavoie et Claudia Fortin, ce qui contribue à établir une relation de confiance, c’est notamment le fait de regrouper des personnes qui ne se connaissent pas et qui sont issues de champs d’activités différents, pour éviter la notion de compétition. « Nous agissons un peu comme des “psychologues”. Au fil des rencontres, un lien de confiance se crée et ça permet de discuter de sujets qui ne seraient pas partagés à son associé ou à des membres de sa famille par crainte d’être jugés ou d’être incompris. Pour ma part, c’est toujours gratifiant de voir un ancien mentoré vivre du succès, car je me souviens que je l’ai écouté lorsqu’il en avait besoin », conclut M. Lavoie. Inf : https://promotion.saguenay.ca/fr/ projets-daffaires/mentorat-entrepreneurs

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