Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY – Près de 450 des 630 commerces de la Société de développement commercial (SDC) Zone Talbot, à Chicoutimi, faisaient partie des services qualifiés de non essentiels, lors de l’annonce de la fermeture de ceux-ci le 23 mars dernier dans le cadre des mesures pour se protéger de la COVID-19. Plusieurs d’entre eux ont pu, heureusement, poursuivre leurs activités en partie en se tournant vers le service en ligne, de livraison et/ou en se lançant dans les commandes à emporter.

« En moins de trois semaines, il y a des commerces qui ont réussi à s’ouvrir une boutique en ligne, un service de livraison et de commandes à emporter, ce qui leur a permis de continuer leurs activités tout en conservant leur main-d’œuvre. Malgré tout, certains font quand même de bonnes affaires. Ça fait des années qu’on dit que le commerce en ligne est important et ceux qui ont fait le virage ont pu en profiter », souligne Sophie Tremblay, la directrice générale de Zone Talbot. Parmi les membres de l’organisme, 22 possédaient un site transactionnel régional avant la crise, ce nombre excluant les sites dirigés par les maisons mères des franchisés.

Mme Tremblay ajoute que, dès le lendemain de l’annonce, le téléphone n’a pas dérougi. Les plus petits commerçants posaient plusieurs questions. Ils s’inquiétaient notamment de leurs finances, des frais fixes. « Nous avons essayé de les appuyer du mieux que l’on pouvait par le biais, notamment, d’une infolettre régulière. Nous avons fait des tableaux des différents programmes offerts par le gouvernement pour leur assurer une meilleure compréhension de leurs options. »

Formation PACME-COVID-19

La SDC Zone Talbot souhaite offrir une formation aux commerçants pour les aider à la relance pour l’après COVID-19. Une demande de subvention a d’ailleurs été soumise à Québec par l’organisme. « Le Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME) du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité vise à fournir un soutien direct aux entreprises qui connaissent une réduction de leurs activités en raison des effets de la pandémie. Le but est de favoriser la formation et l’implantation de bonnes pratiques en gestion
des ressources humaines et d’optimiser le fonctionnement des entreprises et du marché du travail. Quelque 32 entreprises pourront s’y inscrire et déjà, nous en avons une douzaine d’intéressées », précise Sophie Tremblay.

Plan d’intervention

Par ailleurs, toujours pour supporter ses membres, Zone Talbot a établi un plan d’intervention qui, lui aussi, aura besoin d’aide financière gouvernementale et c’est pourquoi on a cogné aux portes des élus de la région à cet effet. « Nous aimerions accompagner nos membres dans la relance, mais plus au niveau de l’aide. Oui, il y a un stress au niveau financier, mais on perçoit aussi de l’anxiété chez les gens d’affaires. Nous voulons mettre sur pied un programme confidentiel pour une aide à la gestion de l’anxiété. Dans notre plan d’intervention, nous désirons aussi aller dans les commerces pour les aider à adapter les lieux pour la distanciation sociale, en plus de déléguer une personne pour aider à remplir les différentes demandes de subvention. Tous ces services nécessitent des sous », affirme la DG en ajoutant qu’une campagne suprarégionale sera également mise sur pied.

Enfin, Sophie Tremblay avoue que les membres de son organisation sont inquiets, tout en demeurant positifs face à la réouverture des commerces qui ont pignon sur rue. « Ils sont résilients. Ils n’ont pas le choix de s’adapter pour survivre et respecter les mesures sanitaires pour que les employés et les clients soient sécurisés. »

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