Guy Bouchard
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Guy Bouchard

SAINT-HONORÉ – Le titre de cet article peut surprendre, mais il résume l’idée présentée ce matin par les représentants du Fonds de soutien à la réinsertion sociale du ministère de la Sécurité publique. L’organisme qui cherche à intéresser les PME à l’embauche de détenus présentait une conférence en compagnie des entreprises Emploiretraite.ca et Hyumeet.com, invitées à entretenir les participants sur des solutions innovantes à la pénurie de main-d’œuvre. Ces allocutions ont été livrées dans le cadre du dernier déjeuner-conférence pour 2019, organisé par Développement Saint-Honoré.

Une soixantaine de personnes ont été surprises d’entendre Marie-Pierre Gaudreault, agente de développement industriel auprès du Fond central à la réinsertion sociale (FCSRS) du ministère de la Sécurité publique, venir dire aux entrepreneurs qu’ils sont invités à installer, en tout ou en partie, leurs ateliers à l’intérieur des murs de l’Établissement de détention de Roberval (CDR). En fait le CRD, comme l’ensemble des autres centres carcéraux du Québec, offre la possibilité à des organismes ou entreprises à profiter de vastes locaux prévus à cette fin, pour installer des équipements de production et ainsi avoir accès au travail, volontaire, des détenus hébergés dans ces prisons. À titre d’exemple, les détenus peuvent s’impliquer dans des travaux d’emballage, d’ensachage ou d’entretien.

Les espaces de Roberval non utilisés

Marie-Pierre Garneau cite le cas de l’Établissement de détention de Québec comme un de ceux dont les ateliers sont très occupés. « Actuellement, les locaux sont vides à Roberval. On attend juste le beau projet. Nos détenus sont une source quasi inépuisable de main-d’œuvre. Avec la pénurie de main-d’œuvre, nous sommes plus à l’aise de promouvoir ces programmes. (…) Ces employés potentiels (les détenus) ne sont jamais en retard », lance en boutade la professionnelle. Elle précise d’ailleurs que ces travailleurs le font sur une base volontaire, mais qu’ils sont nombreux à être intéressés à ce programme de soutien à la réinsertion sociale. Évidemment, elle souligne que le détenu est aussi soigneusement évalué et est choisi en fonction de son profil de « dangerosité » ses capacités et son potentiel de réinsertion dans la société.

Inf. : solutionmainoeuvre.ca

Les retraités un bassin de main-d’œuvre inépuisable

Dans le cadre du déjeuner-conférence, les convives ont aussi pu prendre la mesure du potentiel des retraités pour pallier les enjeux de main-d’œuvre. Julie Dufresne de la PME emploiretraite.ca était aussi présente pour présenter son entreprise en forte croissance. Elle a livré de nombreuses données sur les possibilités d’embauche des retraités pour faire face à la pénurie de ressources humaines. Elle a notamment avancé que des études nationales démontrent que le Québec possède un potentiel de quelque 1 million de retraités et que 50 % de ceux-ci seraient intéressés, selon certaines conditions, à revenir sur le marché du travail.

La marque employeur un incontournable

Pour terminer l’activité-conférence, les participants ont été invités à réfléchir à l’importance à développer leur marque employeur pour attirer et retenir la main-d’œuvre. Antonio Aleman, le fondateur de la jeune pousse Hyumeet.com est venu présenter son approche basée sur Le recrutement à partir de l’humain.

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