Guy Bouchard
Auteur

Guy Bouchard

SAGUENAY – Fort d’une expertise de dix ans en relève entrepreneuriale auprès d’une organisation panquébécoise, Langis Lavoie vient de lancer Solution relève qui, selon son fondateur, propose une approche humaine parfaitement adaptée à la réalité des PME comptant dix employés ou moins et dont les propriétaires envisagent un projet de transfert de propriété.

L’approche de Langis Lavoie est simple et conviviale. Elle fait appel au gros bon sens. « Il faut revenir au temps où les gens se parlaient face à face et que ça fonctionnait bien. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’intervenants dans un processus de relève, ce qui peut se traduire par des incompréhensions entre le cédant et le releveur, qui, souvent, ne se parlent pas directement, mais plutôt par le truchement d’un comptable », assure le professionnel, qui explique également que les petites entreprises n’ont pas nécessairement le budget pour se payer l’équipe d’intervenants des grandes firmes qui agissent en relève entrepreneuriale.

Au-delà des chiffres, l’émotion

Langis Lavoie comprend que les avocats, notaires et fiscalistes sont essentiels dans un processus de relève, mais qu’ils doivent intervenir après que les cédants et repreneurs se soient entendus sur l’essentiel de la transaction et la suite des choses. « Certains cédants donnent trop de pourvoir de négociation à leur comptable et négligent ainsi le potentiel de la négociation face-à-face, même si parfois ils ne sont pas à l’aise dans ce rôle », affirme-t-il. Celui qui confirme agir comme arbitre entre les parties explique que le processus de relève est éminemment émotif. Selon Langis Lavoie, un transfert d’entreprise s’appuie évidemment sur des données comptables solides, mais il est avant tout une démarche humaine, où les points communs au chapitre des valeurs des vis-à-vis sont essentiels, et ce, particulièrement si le cédant reste en place pendant un moment.

Solde de prix de vente, un avantage?

Pour Langis Lavoie, beaucoup de cédants vont viser à être entièrement payés pour la vente de leur entreprise ou de leurs actions. Mais celui-ci considère que ce n’est pas nécessairement à l’avantage des repreneurs, surtout dans les petites entreprises. « Il y a souvent moins de risque pour les acquéreurs si le cédant reste dans l’organisation pour une période qui permettra à celui-ci de transmettre sa recette aux repreneurs. […] Il est aussi essentiel que le cédant fasse le pont avec les clients, les fournisseurs, et surtout qu’il transfère ses connaissances et son approche à la relève et joue le rôle de coach », avance-t-il.

Commentaires