Guy Bouchard
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Guy Bouchard

SAGUENAY – Le système de filtration Epura, qui est entré en phase de commercialisation au cours des dernière semaines, possède définitivement le potentiel de révolutionner l’entretien et la durée des équipements roulants. Qui plus est, cette technologie, lancée par Propulsa Innovations, peut également contribuer à assainir considérablement l’air des cabines ou de ces véhicules. Et ces qualités essentielles reposent sur un avantage unique au monde dans le domaine industriel : le filtre Epura est autonettoyant.

Inventé et développé par l’homme d’affaires Denis Dumais et son fils Jean-Benoit, le système Epura a été testé dans les conditions de poussière les plus difficiles, auprès des milieux portuaires et miniers. Selon l’homme d’affaires, le rendement des équipements sur les bancs d’essais a été tel qu’il peut affirmer sans hésitation « qu’il s’agit du dernier système de filtration qu’un client va installer sur ses machines ». Denis Dumais est formel : il n’existe aucun équivalent sur le marché. D’ailleurs, Epura est en attente d’être breveté.

Des fréquences sonores pulsées

Epura peut être installé sur la plupart des équipements roulants, en amont des systèmes de filtration fournis par le fabricant de la machine. Ainsi, il agit en première ligne pour éliminer les particules en suspension et assurer que les moteurs soient alimentés en air propre. Sa technologie d’autonettoyage intelligent utilise des fréquences sonores pulsées, à intervalles programmés, pour débarrasser la membrane de ses poussières, si bien que la filtration conserve sa performance de manière optimale. Cela présente de nombreux avantages pour les exploitants des véhicules qui en sont dotés, en particulier sur la durée de vie augmentée du filtre, car les filtres habituels finissent par devenir très onéreux à remplacer. Par ailleurs, selon son concepteur, le programme qui gère Epura peut même être configuré pour tenir compte de plusieurs dimensions de particules à bloquer.

Retour sur investissement

Dans certains milieux industriels, les particules en suspensions atteignent des niveaux exceptionnels, ce qui oblige les exploitants à changer les filtres d’admission d’air des véhicules jusqu’à cinq à six fois par jour. Outre le coût de remplacement de ceux-ci, les pertes de temps et d’efficacité liés à cette opération d’entretien sont très onéreuses pour les entreprises. L’Inventeur explique par ailleurs qu’au-delà de cet inconvénient, l’usure prématurée de pièces et les risques de bris sont beaucoup plus élevés lorsque les moteurs des véhicules fonctionnent avec des filtres partiellement ou, parfois, complètement obstrués.

Sans compter que ces équipements peuvent consommer de 5 % à 8 % plus de carburant et émettre 2,5 fois plus de monoxyde de carbone avec un filtre obstrué. « Les essais maison nous ont permis de voir qu’un filtre obstrué augmentait la consommation de carburant et l’émission de GES de manière significative », soutient Denis Dumais, qui estime que, pour toutes ces raisons, certains clients peuvent voir un retour sur l’investissement aussi court que 12 semaines après l’acquisition d’un système Epura, tout en réduisant de manière significative l’impact du fonctionnement de leurs véhicules sur l’environnement.

Aussi pour les travailleurs

Au-delà des performances environnementales et de celle liée à la durabilité des équipements roulants, le système Epura peut être combiné avec un dispositif de ventilation des cabines, ce qui devrait avoir un impact direct et significatif sur la performance et la santé des opérateurs de véhicules industriels.

Denis Dumais explique que l’équipement dont il est question pousse de l’air frais et propre dans la cabine, tout en créant une pression dite positive dans celle-ci, pour éviter l’entrée de contaminants solides ou gazeux dans l’habitacle du conducteur de l’équipement.

En comparaison avec un système conventionnel, le filtre Epura est régulièrement nettoyé, donc il alimente le poste de commande d’un flot continu d’air sain.

Il permet donc d’éviter les arrêts fréquents des opérations pour les changements de filtres, en plus de protéger la santé des travailleurs, quelquefois progressivement intoxiqués par la mauvaise qualité de l’air ambiant.

Un sauveur plutôt qu’un vendeur

Le président de Propulsa Innovations a déjà à son actif une douzaine de rencontres de présentation d’Epura auprès d’entreprises et de grands donneurs d’ordres, qui selon lui, devraient se transformer en opportunités d’affaires. Il explique que l’intérêt et l’écoute de ses vis-à-vis est exceptionnelle, ce qui lui confirme que son système cadre pleinement avec certains de leurs enjeux.

« Je n’ai pas vu ça souvent. Chaque fois que je rencontre un client potentiel, ça se transforme en demande de soumission. […] Je n’ai jamais été écouté si attentivement par des clients. J’ai l’impression d’être plus un sauveur qu’un vendeur », image-t-il.

La relève déjà impliquée

Celui qui possède une longue feuille de route dans les milieux industriel de la région et ailleurs, est emballé par les réaction suscités par le système Epura.

« Ce projet là est le résumé de ma carrière. J’ai été conducteur et opérateur de machinerie dans des usines. J’ai fondé des entreprises en recyclage et en filtration. Ça résume mon expertise et tout ce que j’ai fait dans ma vie », confie Denis Dumais. Ce qui réjouit également le promoteur, c’est qu’il peut compter sur une relève familiale, déjà très impliquée dans Propulsa Innovations. Son fils Jean-Benoît (aussi Dumais service Auxiliaire) est présent depuis le début et agit à titre de directeur général. Il s’occupe plus particulièrement des relations avec les fournisseurs, qui seront grandement mis à contribution pour les prochaines étapes.

Fabrication régionale

Pour Denis Dumais, il n’est pas question pour le moment de construire une usine pour manufacturer les appareils développés par Propulsa Innovations. Il considère qu’il existe au Saguenay–Lac-Saint-Jean une grappe industrielle suffisamment pourvue en sous-traitants et en distributeurs performants pour fournir toutes les composantes du système Epura.

« Faire affaire avec des entreprises de la région, ça fait partie de nos valeurs. En plus, avec la pénurie de main-d’œuvre, travailler avec des partenaires locaux va nous donner beaucoup de flexibilité », lance l’homme d’affaires, qui n’a pas manqué de souligner sa fierté du fait que la plupart des pièces de son dispositif seront fabriqués à 100 % d’aluminium.

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