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Jean-Luc Doumont

À titre de rédacteur en chef du mensuel économique, Informe Affaires, il m’arrive d’être fréquemment sur le terrain avec les entrepreneurs qui m’expliquent avec entrain et passion leurs produits. Devant l’ordinateur possédant la réalité virtuelle, je ne me suis pas fait prier pour mettre le casque et essayer le tout.

Depuis tout jeune, j’ai une passion pour le monde informatique. À l’âge de 12 ans, j’ai eu mon premier ordinateur : un Tandy TRS-80 Color 2, cela date de 1986. Bien avant l’arrivée du Windows ou du Macintosh, le système d’exploitation était du LS-DOS, soit d’une qualité très médiocre. En tout, il y avait 10 couleurs de disponibles et les enregistrements de petits programmes que nous devions écrire nous-mêmes se réalisaient sur une cassette audio. C’est dire que j’ai vu toute l’évolution informatique depuis bientôt 30 ans.

Lors de mon arrivée, un jeune homme de 29 ans m’a accueilli et après les présentations d’usages, nous sommes entrés dans le vif du sujet : la réalité virtuelle. Au fil de la discussion, plusieurs questions et plusieurs applications me sont venues en tête. Ce logiciel permet de projeter dans le futur, mais aussi dans le passé. Nous avons, par exemple, visité le village historique de Val-Jalbert. Si les administrateurs approchaient Strateolab, Alexandre Boudreault pourrait faire revivre le village comme au début des années 1900. Avec le casque sur la tête, le visiteur se promènerait dans Val-Jalbert et vivrait ainsi une expérience unique. Alexandre Boudreault m’a même confié que c’était l’un de ses rêves, celui de faire revivre Val-Jalbert.

J’embarque dans ce monde

Avant de poser le casque, le dirigeant de l’entreprise me mentionne qu’à de très rares occasions, le monde virtuel donne des maux de cœur comme sur un bateau. Me voici donc armé de mon casque et avec ma main gauche sur le clavier, je me promenais dans l’environnement devant moi. En premier, je visite les futurs bureaux dans lesquels nous réalisons l’entrevue. Je remarque la finition sur les murs et je me balade allègrement dans la réalité virtuelle. Le plus grand choc fut la seconde démonstration.

Alexandre Boudreault me plonge dans une chambre d’étudiant. La qualité est très supérieure à la première présentation. Devant moi, je remarque la poussière qui vole dans l’air, la peinture qui n’est pas finie sur les murs, la réalité des objets. Ma tête bouge dans tous les sens et je suis réellement dans cette pièce. Plus rien autour de moi n’existe à ce moment précis. Devant moi, un monde de réalité virtuelle s’ouvre à moi. Bien supérieur aux nombreux jeux auxquels je joue, l’image en haute définition me plonge dans cette chambre. Lorsque j’ai enlevé mon casque, je voulais y retourner.

À bientôt 42 ans, un monde nouveau s’est ouvert à moi.

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