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Jean-Luc Doumont

SAINT-NAZAIRE – Créée en 2013, l’entreprise Simu-K connaît une belle ascension depuis les dernières années. En effet, sa rare expertise, développée dans la simulation numérique, est en demande partout au Québec.

La simulation structurale prédit le comportement des matériaux solides. Avec cette technologie, qui demande parfois une semaine de calculs aux ordinateurs de l’entreprise, il est possible de déterminer le niveau de contrainte dans les assemblages de plusieurs centaines de pièces, et ce, en quelques jours. Avec les méthodes traditionnelles, ce processus pourrait prendre plusieurs semaines. Michaël Pagé peut également, grâce à ces différents programmes, analyser la plasticité ou la rupture des matériaux. « Je suis un ingénieur qui met la technologie au service des entreprises. Je travaille aussi sur des prototypes de pièces. La simulation numérique diminue les coûts de production pour tester les pièces », a-t-il commenté.

Sécurité des équipements

Parmi ses clients dans la région, Simu-K peut compter sur Refraco, Novamac, Proco ou encore Filtrartech. « J’ai une analyse pointue dans la simulation. J’ai déjà travaillé avec des entreprises de l’Alberta et de Shanghai », a ajouté le propriétaire qui a fait une démonstration. L’un des premiers exemples a été une cabine conçue pour les mines. Avec la simulation, il a été possible de constater dans quel secteur précis le métal travaillait plus fort grâce à des zones qui rougissaient. « Nous testons la sécurité des équipements pour ainsi diminuer les risques éventuels d’accidents. Pour l’entreprise Arianne Phosphate, notre technologie se prêterait parfaitement à ses besoins », a présumé Michaël Pagé.

La fatigue du matériau

Les logiciels que possède Simu-K permettent de traiter aussi le phénomène de la fatigue du matériau. Avec des données précises, Michaël Pagé peut connaître la durée de vie d’une pièce précise avant qu’elle ne se brise. Simu-K ne s’arrête pas là, elle propose aussi la simulation d’écoulement de fluide qui reproduit le comportement des gaz et des liquides et aussi visionner l’interaction entre les différents matériaux en régime transitoire ou stationnaire. L’exemple le plus concret reste l’écoulement de l’eau à travers les vannes d’un barrage ou encore le développement des hydroliennes et éoliennes dont le calcul de l’aérodynamisme et le calcul des coefficients permettraient une évaluation des pressions et des forces sur une structure soumise au vent. Mentionnons que le taux d’erreur reste très minime si les qualités des informations reçues dès le départ sont très précises.

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