SAGUENAY – Plus de 800 000 $ ont récemment été investis par la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) afin de recharger la plage du Centre touristique du Lac-Kénogami ainsi que pour reconstruire un tout nouveau pavillon d’accueil. Ces investissements s’inscrivent dans un plan de modernisation des installations, qui subissent une croissance soutenue depuis quelques années.

Si ces investissements permettent d’agrémenter l’expérience des utilisateurs du site, le directeur général du centre touristique, François Guillot, explique qu’ils font partie d’un plan qui impliquera éventuellement une augmentation du nombre de terrains de camping avec services ainsi que la construction de prêts-à-camper sur le site. « Historiquement, le site avait vécu une diminution de sa popularité. En étant directeur du Parc national de la Pointe-Taillon, l’ancien PDG de la Sépaq m’a également nommé directeur du site parce qu’il a constaté, après une visite, que le centre touristique avait un énorme potentiel, mais qu’il avait besoin d’un redressement », indique-t-il.

Selon les données fournies, l’arrivée en poste du directeur et la restructuration auront permis de redynamiser le site avec une augmentation du chiffre d’affaires de l’ordre de 48 % entre 2019 et 2020. « La clientèle est au rendez-vous et ces premiers 800 000 $ permettent d’offrir plus de confort à notre clientèle », ajoute le directeur.

Le site de villégiature situé aux abords du Lac-Kénogami compte 159 emplacements d’hébergement composés de chalets, prêts-à-camper ou terrains de camping aménagés. « Avec le fort achalandage lié au regain de popularité du camping et aux vacances dans la province en raison de la pandémie, nous avons pu tester le site à ses limites et voir les réactions des gens. On a remarqué qu’il nous reste encore beaucoup de choses à faire, mais, règle générale, les gens disent que c’est un très bel endroit. Nous avons un plan d’affaires avec des indications claires. Ça devrait bouger encore d’ici quelques mois côté investissements et modernisation », fait savoir François Guillot.

Augmentation de l’achalandage

D’abord développé par le gouvernement du Québec dans les années 1970, le centre touristique a ensuite été transféré à la SÉPAQ dans les années qui ont suivi sa fondation, en 1985, mais il ne possède pas de statut de parc national. Au fil des années, le site a vécu une diminution de sa popularité, mais, depuis près de quatre ans, l’achalandage augmente à un rythme fulgurant.

Les réservations pour le camping ont grimpé de 56 % par rapport à 2019 et le nombre de séjours réservés dans les chalets disponibles a quant à lui augmenté de 41 %. La pandémie peut être l’un des facteurs de cette hausse, mais François Guillot croit également que les efforts des dernières années pour dynamiser et publiciser les lieux comptent également dans la balance.

Un site qui aurait pu accueillir… un terrain de golf !

Historiquement, la volonté de Québec était de développer plusieurs phases sur cet immense site de 5 km2. « J’ai en main de vieux documents où on peut lire la volonté de développer un site de villégiature comptant un camping, un centre équestre, une auberge et un golf 18 trous. Vous déduirez qu’ils en sont restés à la première phase et que les trois autres projets n’ont jamais été réalisés. Par contre, grâce à ce plan de l’époque, ça nous permet de bénéficier d’installations assez impressionnantes. Nous avons des installations de traitement d’eau comparables à celles d’une grande ville. Ça a été bâti pour un très gros site », raconte le directeur.

Questionné à savoir si les idées du passé pouvaient être ramenées dans les prochains projets d’investissements, monsieur Guillot rétorque que « les priorités de la Sépaq sont d’offrir de l’hébergement de qualité aux touristes et de permettre autant aux visiteurs et citoyens de la région de profiter du plein air. Donc non, il serait très peu probable de voir la sortie de terre des autres projets énumérés plus tôt. Nous sommes rendus ailleurs avec le site. Nous visons l’augmentation de capacité du site pour l’hébergement, un secteur qui est voué à une belle croissance », conclut-il, sourire en coin.