Auteur

Karine Boivin Forcier

NDLR: Le texte qui suit fait partie d’un dossier rédigé dans le cadre du cahier thématique sur l’industrie du transport publié dans notre édition du mois de mai.

ALMA – Même si l’aéroport d’Almane reçoit pas actuellement de vols réguliers, la Corporation de développement économique Alma–Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL), qui en effectue la gestion, le considère comme un outil important de développement économique.

Quelques entreprises et le Centre d’excellence sur les drones (CED) se sont installés à proximité de l’aéroport, qui possède une certification de Transport Canada. Des services d’entretien d’appareils et des entreprises offrant des vols nolisés (dont Panorama Aviation et Hélicoptères Panorama), notamment, créent une soixantaine d’emplois alentour. Du côté du CED, des entreprises d’un peu partout dans la province, et même de l’extérieur du pays, viennent y tester leurs drones durant quelques semaines ou mois.

L’aéroport d’Alma compte par ailleurs quelque 3 500 mouvements aériens par an et a connu une augmentation de 20 % en 2018. Il dessert principalement du nolisement, mais permet aussi de réaliser de 20 à 30 évacuations médicales par année, un service essentiel pour la communauté.

Alma et Roberval partenaires

Devant l’absence de vols réguliers, les Villes d’Alma et de Roberval ont décidé d’unir leurs forces pour tenter de ramener des vols vers et à partir de Montréal pour leur destination. « On a déjà eu des vols dans le passé qui desservaient Saint-Hubert et Wabush, et Roberval aussi. C’est un peu un enjeu. Dans les dernières années, on a fait nos études pour voir si on remet en place ce service, mais avec un autre modèle. On a validé la faisabilité et les besoins de la population et des entreprises », indique le directeur général de la CIDAL, Marc Moffat.

Les gestionnaires en sont maintenant à bâtir le plan d’affaires, incluant le modèle financier, de ce qui devrait prendre la forme d’une coopérative. Il y aurait des tarifs différents selon qu’on est membre ou non. « Ce serait une première au Québec. C’est un modèle qu’on explore. On aimerait que ce soit un modèle qu’on peut exporter par la suite dans d’autres communautés qui vivent les mêmes défis. […] Actuellement, on est un peu à la merci des transporteurs, alors que dans notre coopérative, le transporteur fait partie de la structure », souligne M. Moffat.

Plusieurs paramètres restent à établir et le recrutement d’un transporteur n’a pas encore débuté, mais les responsables des aéroports prévoient que l’offre de services serait adaptée selon les besoins exprimés par la population et les entreprises, notamment dans les sondages déjà réalisés.

Moteur de développement

Marc Moffat est convaincu qu’un aéroport peut être un formidable moteur de développement économique pour une communauté. « Un aéroport, c’est important en région. Même, si on parle de tourisme, dans le développement de notre service, on voudrait explorer comment aller chercher des touristes et les amener dans notre région », mentionne-t-il, ajoutant qu’une desserte régulière entre Montréal, Alma et Roberval serait bénéfique à tous les habitants du Lac-Saint-Jean.

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