Dominique Savard
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Dominique Savard

SAGUENAY – Le Port de Saguenaya atteint un nouveau sommet historique en matière de manutention de marchandises en 2019, tout en conservant un achalandage similaire à l’année précédente avec 62 navires à quai pour la dernière année. Ce sont donc plus de 635 900 tonnes de divers produits qui ont été transbordées, soit une augmentation de plus de 267 300 tonnes, ou de 42%, comparativement à 2018.

«Cette forte augmentation s’explique par le grand volume de sels de déglaçage reçus, destiné aux régions du Saguenay–Lac-Saint-Jean, à la Côte-Nord, Québec et les Grands Lacs. C’est une combinaison de décisions commerciales de distribuer plus à partir d’ici pour la livraison chez les clients et d’entrer avec de plus gros navires. C’est la première fois qu’on distribuait aussi loin. On n’est pas certain, toutefois, que ça va se répéter. En fait, on ne s’attend pas à recevoir ce grand tonnage de sels cette année », explique le directeur général de Port de Saguenay, Carl Laberge.

Des granules pour l’Angleterre

La grosse nouveauté en 2020 à Port de Saguenay sera le début des opérations de transbordement de granules de Barrette-Chapais, toujours selon le DG. « En 2019, ils ont construit le terminal d’expédition et ils ont commencé à rentrer des granules en décembre. Les premières expéditions vont commencer d’ici le mois de février. Ça va représenter pour nous un bon tonnage, même si ça ne représente pas beaucoup plus de navires. Cette année, on s’attend à environ 100 000 tonnes de granules qui devraient être expédiées vers l’Angleterre en remplacement de charbon dans une usine qui produit de l’électricité, et ce, avec des navires de 30 000 tonnes. Ça ne fait pas beaucoup de navires, mais ce sont de gros tonnages. »

BlackRock au printemps?

M. Laberge ajoute qu’il s’attend à des développements concernant les grands projets lors de la prochaine année. « Il y a Métaux BlackRock entre autres dont on a annoncé le début de la construction au printemps et on s’y attend encore. L’entreprise ne nous a pas annoncé de changement dans son plan de match. On espère aussi que le projet d’Arianne Phosphate connaisse un aboutissement heureux en 2020 et que la compagnie trouve les investisseurs dont ils ont besoin pour commencer le projet. Quant au projet GNL Québec, il va progresser aussi avec la tenue des audiences publiques. »

En plus, les dirigeants de Port de Saguenay continuent leurs démarches de développement pour la Zone industrialo-portuaire (ZIP) afin d’attirer d’autres entreprises. « Il y a beaucoup d’intérêt pour ce site unique en lien avec notre capacité d’accueil des grands navires et aussi par tout l’espace qu’on a à Grande-Anse avec la grandeur des terrains, la proximité des infrastructures, l’expertise qu’on a dans la région. Ça représente de beaux outils pour faire du développement. C’est difficile de faire arrimer des projets, et on a besoin de faire beaucoup d’efforts de démarchages pour y arriver », de laisser tomber Carl Laberge.

1er navire de l’année

Par ailleurs, le Port de Saguenay a accueilli son premier navire océanique de l’année le 1er janvier dernier à 20 h alors que le M/V JAEGER ARROW a accosté au quai Marcel-Dionne de Grande-Anse.

Le M/V JAEGER ARROW en provenance de Rotterdam aux Pays-Bas, est arrivé au Port de Saguenay avec une cargaison de brai liquide et de marchandises générales destinées à l’industrie régionale. Le navire, d’une longueur de 171 mètres, d’un tirant d’eau maximal de 11 m et d’une capacité de 24 000 tonnes métriques, a quitté le port le 5 janvier en début de soirée après avoir chargé de l’aluminium à destination de l’Europe.

Il faut rappeler que la tradition maritime veut que le premier navire océanique à mouiller les eaux du Port de Saguenay soit souligné d’une manière particulière. Pour être éligible, le bateau doit absolument être un navire océanique provenant d’un port étranger, avoir effectué sa traversée sans avoir fait d’escale avant d’arriver au Port de Saguenay et il doit venir effectuer une opération de chargement ou de déchargement au port.

À propos

Véritable levier de développement économique régional, le Port de Saguenay a pour mission de fournir les services et infrastructures nécessaires pour faciliter et accroître le mouvement des marchandises à des coûts concurrentiels, et ce, dans le respect de conditions exigeantes en matière de sécurité et de développement durable. Disposant d’une des plus vastes zones industrialo-portuaires reconnues par le gouvernement du Québec, il est un des plus importants moteurs économiques de la région et représente son principal accès aux grands marchés internationaux.

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