Journal décembre 2018

P a g e 3 0 | DÉCEMBRE 2 0 1 8 I N FORME A F FA I RE S , L E MENSUE L ÉCONOM I QUE D ’ I C I ROBERVAL – Ce ne sont pas les projets qui manquent à la MRC du Domaine-du-Roy, qui veut prendre sa place en matière de développe- ment économique. Regard sur quelques dossiers qui feront parler dans les prochaines années. Parc industriel régional La MRC souhaite se positionner comme porte d’entrée vers le nord et travaille à attirer un maximum de projets en lien avec le développement nordique. L’un des piliers de ce posi- tionnement est la création d’un parc industriel régional pour attirer l’indus- trie lourde. « On veut un parc qui soit vraiment performant. On a plein d’atouts, on a tout ce qu’il faut », estime le préfet Lucien Boivin. Usine Norbord Les préparatifs de la relance de l’usine Norbord, à Chambord, vont bon train. Selon les intervenants de la MRC, la réouverture est prévue en juin 2019 et une centaine de travailleurs, dont plusieurs employés de sous-traitants, sont déjà sur le terrain, selon les intervenants écono- miques de la MRC. « C’est une bonne nouvelle pour la région, parce que ce sont des débouchés pour le tremble », souligne le directeur général de la MRC Mario Gagnon. La réouverture devrait créer de 125 à 150 emplois. Stratégie de main-d’œuvre La MRC du Domaine-du-Roy a développé une stratégie de main- d’œuvre en collaboration avec la MRC Maria-Chapdelaine, sous le thème Ose! Le pays des bleuets . Un portail Web et une application mobile ont été créés et des missions de recrutement seront organisées à l’extérieur du pays, notamment. La MRC souhaite aussi regrouper sous un même toit tous les services qui touchent la main-d’œuvre, comme Portes ouvertes sur le Lac, Services Québec et le Carrefour jeunesse- emploi. Le CLD Domaine-du-Roy a également dédié une ressource afin de se renseigner sur les besoins. « On fait le tour de toutes les entrepri- ses pour dresser un portrait clair de quels types d’emplois sont dispo- nibles, dans quelle entreprise. On veut connaître les vrais besoins pour faire des actions ciblées de recrute- ment », indique Mario Gagnon. Espace de coworking à Roberval La Ville de Roberval travaille actuelle- ment à la création d’un espace de coworking en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie de Roberval. Cet espace, principale- ment destiné aux organismes à but non lucratif œuvrant dans le domaine économique (CCIR, CLD, SADC, etc.), permettrait de regrouper les intervenants et faciliter les démarches des entreprises. Ce projet devrait s’implanter vers juin 2019. Mentionnons aussi que des promo- teurs seraient intéressés à développer un centre de soins de santé dans l’ancien hôpital psychiatrique Clairefontaine, un bâtiment de 25 000 pieds carrés. Bioéconomie à Saint-Félicien À Saint-Félicien, beaucoup de projets touchent la bioéconomie, comme la volonté de créer un parc agrothermi- que en lien avec l’usine de cogénéra- tion. Des promoteurs seraient intéres- sés par la possibilité de valoriser l’eau chaude produite par la centrale en 2019. Le parc industriel, avec trois entreprises actuellement en train de se construire, est aussi un aspect économique intéressant. « Ça va bouger en 2019 à Saint-Félicien », conclut le maire Luc Gibbons. MRC Domaine-du-Roy De nombreux projets en développement RICHESSE DES MRC par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com •9 municipalités (2 urbaines, 7 rurales) •Population : 29 300 habitants •Secteurs économiques principaux : forêt, agriculture, tourisme •70% des emplois manufacturiers évoluent autour du secteur forestier •Un Regard vers le nord : évène- ment majeur sur le développement économique du nord du Québec MRC Domaine-du-Roy Réduction des Gaz à effet de serre du Québec LA RÉGION A DÉJÀ CONTRIBUÉ PLUS QUE LA MOYENNE! Pour la plupart d’entre nous, le lien entre le niveau d’émission de gaz à effet de serre (GES) et le réchauffement climatique en cours n’est plus à démontrer. Devant l’ampleur des conséquences, tous les pays du monde se sont engagés, depuis 1990 notamment, à réduire leur niveau d’émission de ces fameux GES. Récemment, le gouvernement du Québec rendait public l’inventaire détaillé des émissions de GES au Québec en 2016 et leur évolution depuis 1990.On y apprenait que c’est au Québec où le niveau d’émission de GES par habitant est le plus bas au Canada (9,1 tonnes par an par habitant). Mais surtout, on y constatait aussi que l’effort réalisé par le Québec (une baisse de 9,1 % depuis 1990), est TROIS FOIS PLUS IMPORTANT que ce qui a été accompli au Canada durant la même période (+18,7 %). Le rapport indique également que 49 % de la baisse des émissions au Québec provient des efforts du secteur industriel, alors que le secteur des transports est celui dont les émissions ont le plus augmentées. Il faut tenir compte de l’effort important que la région a déjà consenti Le rapport du gouvernement du Québec ne détaille pas la contribution de chaque région dans la réduction des GES. On peut cependant souligner, que de 1990 à 2016, la population du Québec s’est accrue de 21,7 %, alors que celle de notre région a diminuée de 3,4 %. De plus, de 1990 à 2016, le Saguenay-Lac- St-Jean a perdu 50 % de ses emplois industriels avec notamment les fermetures en série de la papeterie Port-Alfred, de la cartonnerie Kénogami, des cuves Soderberg d’Arvida, pour ne nommer que celles-ci. Nul doute que de 1990 à 2016, la région a fourni beaucoup plus que la réduction moyenne de 9,1 % des émissions de GES observée au Québec. Cette contribution plus importante que la moyenne a eu comme conséquence la disparition de milliers d’emplois manufacturiers et une diminution de 10 000 habitants à ce jour…. Mais l’espoir est permis avec, entre autres les cinq projets industriels d’envergure qui sont en cours d’analyse ou de réalisation dans la région : L’agrandissement de l’aluminerie Alma, l’agrandissement de l’aluminerie AP-60 à Arvida, le projet minier/industriel BlackRock, le projet d’Arianne Phosphate et le projet de gaz naturel liquéfié d’Énergie Saguenay. La réalisation de ces projets, tout en créant des milliers d’emplois dans la région, produira certainement de nouveaux GES, ce qui au sens strict, irait donc à l’encontre de l’objectif de réduction globale de GES au Québec (une diminution de 20 % en 2020 par rapport à 1990 et de 37,5 % en 2030, toujours par rapport à 1990). Une relance appuyée sur notre contribution Les citoyens du Saguenay-Lac-St-Jean sont disposés à continuer à faire leur part pour diminuer leurs émissions de GES, notamment en modifiant leurs habitudes de vie (particulièrement en matière de transport).II est en revanche primordial que le reste du Québec comprenne bien le coût immense qui a été assumé par le Saguenay-Lac-St-Jean dans la réduction des émissions de GES industriels. Nous avons beaucoup contribué à la réduction des GES au Québec depuis 1990, il n’est donc que justice que nous puissions maintenant disposer d’une partie de notre généreuse contribution pour enfin contribuer à la relance de la région. Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et canadien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au coeur de la stratégie «ON Y VA» des travailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine.

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