Journal septembre 2018

38 • SEPTEMBRE 2018 • INFORME AFFAIRES, Le MENSUEL économique d’ici SAGUENAY – Réflex Paysage s’est engagée depuis 2014 dans un pro- cessus de relève, alors que deux des garçons des fondateurs, Fré- déric et Dave Jean, s’impliquent de plus en plus dans sa gestion. Ce processus permet à l’entreprise saguenéenne de connaître une forte croissance depuis quelques années. Dans l’entreprise, qui se spécialise dans la conception et la réalisation de projets d’aménagement extérieur, le processus de relève se veut bien planifié et devrait s’échelonner sur 10 ans, pour se terminer en 2025. Les parents et fondateurs, Louise Beau- regard et René Jean, sont d’ailleurs encore très impliqués dans l’entre- prise. « Quand on a commencé, on s’est aperçu qu’il y avait un défi au niveau de la croissance, parce que l’entreprise faisait vivre une famille d’actionnaires, mais maintenant ce sont trois familles qu’elle doit réus- sir à supporter, tout en effectuant le rachat », révèle Frédéric Jean. L’une des façons pour y arriver était de faire croître Réflex Paysage à tous les niveaux : chiffre d’affaire, nombre de projets, grosseur de l’équipe. Les jeunes entrepreneurs et leurs pa- rents ont donc mis en place un conseil de gestion, sur lequel siège un membre indépendant – un second devant éga- lement s’y joindre sous peu – afin de discuter des questions concernant le développement et les enjeux. « Ces administrateurs externes-là nous per- mettent de réfléchir à nos pratiques et à des stratégies pour se diversifier, mieux se positionner dans notre mar- ché ou mieux performer », explique Dave Jean. Les deux frères ont aussi implanté des budgets trimestriels, ou- til atypique pour leur domaine et leur taille d’entreprise, mais qui leur permet de cibler les éléments sur lesquels ils doivent agir en temps réel. Ils forme- ront bientôt un conseil de famille, qui Relève entrepreneuriale Processus de relève familiale Réflex Paysage connaît une forte croissance De 2001 à 2016, la zone d’influence économique de Ville de Saguenay n’a cessé de s’ac- croître sur le territoire du Saguenay, et ce, particulièrement sur la rive nord. Rappelons que, comme les 38 autres villes canadiennes de plus de 100 000 habitants, Ville de Saguenay est le cœur de ce que Statistique Canada définit comme une Région Métropolitaine de Recen- sement (RMR). Une RMR est constituée d’un noyau urbain (chez nous Ville de Saguenay) et de toutes les municipalités environnantes. Pour qu’une ville soit considérée faire partie de la RMR, il faut que 50 % de ses résidents qui travaillent se rendent dans le noyau urbain pour occuper leurs fonctions. À chaque recensement, Statistique Canada refait les calculs pour confirmer si une municipalité fait toujours partie ou non de la RMR la plus proche. PRENONS CONSCIENCE DE L’IMPORTANCE DES LIENS MUTUELS SAGUENAY-MUNICIPALITÉS ENVIRONNANTES Les deux cartes qui accompagnent cette chronique présentent les municipalités qui faisaient partie de la RMR de Saguenay en 2001 et en 2016. On constate d’emblée que la zone d’in- fluence économique de la Ville de Saguenay s’est fortement accrue territorialement depuis 2001. En effet, en 2001, seules St-Fulgence, St-Honoré et Larouche dépendaient à plus de 50 % de la ville de Saguenay en termes d’emplois occupés par leurs résidents. En 2016, se sont ajou- tées à la RMR de Saguenay : St-Félix-d’Otis, Ste-Rose-du-Nord, St-David-de-Falardeau, Bégin et St-Charles. En fait, mis à part les communautés du Bas-Saguenay, seule St-Ambroise demeure majoritairement autonome, en termes d’emplois à la fin de cette année de référence. Il est aussi intéressant de constater que de 2001 à 2016, la population de la ville de Saguenay a diminué, passant de 148 050 à 145 949 habitants, alors que celle de la RMR de Saguenay a, elle, augmenté, passant de 154 938 à 160 980 habitants. Cela fait clairement ressortir que, pour cette période, la croissance démographique ne se fait plus dans la ville de Sague- nay, mais dans sa zone environnante, croissance alimentée majoritairement par des emplois situés dans la ville de Saguenay. Force est donc de constater que l’étalement urbain se pour- suit au Saguenay, et ce, malgré la mise en place en 2001 de la nouvelle grande ville. Roger Boivin est issu d’une famille d’entrepreneurs établie à La Baie depuis sept générations. Sa carrière de plus de trente ans en développement économique l’a amené à oeuvrer aux niveaux municipal, régional, québécois et cana- dien. Depuis 10 ans, il est président du Groupe Performance Stratégique, une firme spécialisée en développement économique, communications et conseils stratégiques. À ce titre, il a été au cœur de la stratégie «ON Y VA» des tra- vailleurs d’ALCAN ayant conduit à l’établissement au Saguenay de l’usine AP-60, il a contribué significativement à la stratégie ayant conduit au redémarrage de la papeterie de Dolbeau-Mistassini et a recruté la compagnie Américaine Century Aluminium qui a récemment étudié le projet d’implanter une aluminerie dans la MRC Maria-Chapdelaine. Ville de Saguenay accroît constamment sa zone d’influence économique MIEUX STRUCTURER LES RELATIONS ENTRE VILLE DE SAGUENAY ET SES VOISINES L’élargissement constant de la zone d’influence économique de la ville de Saguenay en dehors des limites de celle-ci, pose donc de plus en plus clairement l’importance mutuelle de mieux structurer l’articulation entre la Ville de Saguenay et les communautés qui l’entourent (les municipalités et la MRC du Fjord). Considérant l’intensité des liens économiques, démographiques, commerciaux et de toute autre nature qui existent entre ces différentes communautés, il serait, à mon avis, souhaitable que des mécanismes d’échanges plus étroits que ceux qui ont été mis en place depuis la fusion de 2001 voient le jour entre Ville de Saguenay et ses voisines. Il n’est pas ici question de fusions municipales, mais de mécanismes pour, par exemple, planifier ensemble les circuits d’autobus, les zones de développement résidentielles, l’expansion du réseau de gaz naturel, l’offre de services en loisirs, en arénas, etc. Les chiffres montrent hors de tout doute que la région du Saguenay est un seul bassin économique. Cette évidente constatation ne demanderait-elle pas d’aller plus loin que d’offrir à la MRC du Fjord un siège au CA de Promotion Saguenay ? 712D09-18 par Karine Boivin Forcier kbforcier@informeaffaires.com

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