La construction est un moteur puissant de l’économie québécoise. Le marché de la construction au Québec représente en moyenne 6,5 % du PIB et demeure le 4e secteur de l’économie, en excluant le secteur public. 246 500 emplois sont issus de l’industrie de la construction et représentent 6,6 % de l’emploi total au Québec.
Par Jean-François Simard, DG de l'ACQ Saguenay-Lac-Saint-Jean
La construction est l’un des secteurs de l’économie qui crée le plus d’activité en utilisant des intrants provenant d’un large éventail de secteurs.
L’industrie est particulièrement reconnue pour son dynamisme et son agilité au fait que ce sont principalement des PME en construction. Près de 85 % des entreprises de construction ont cinq employés ou moins. C’est d’ailleurs dans le créneau des PME que l’Association de la construction région Saguenay Lac-Saint-Jean a développé une multitude de services.
À quels projets devrait-on s’attendre au Saguenay Lac-Saint-Jean au cours de la prochaine année? Parmi les projets en cours, on note la construction d’une ligne de transport d’électricité à 735 kV reliant La Doré à Montréal, les travaux d’infrastructures, dont le prolongement de l’autoroute 70 (phase 1), la réfection du pont Dubuc ainsi que le barrage hydro-électrique de la 11e Chute à Mistassini. Au cours des deux à trois prochaines années, on devrait assister à une relève du secteur minier notamment par la réalisation du projet d’exploitation d’une mine d’apatite par Arianne Phosphate au Lac à Paul, lequel est évalué à 1,2 G$ et générerait la création de centaines d’emplois.
Le futur semble d’autant plus prometteur avec l’annonce de Métaux BlackRock concernant la construction possible d’une usine de concentré de fer et de vanadium destinée à l’industrie de l’acier, ce qui créerait de nombreux emplois dans notre région. De plus, l’étude d’impact liée au projet de construction d’un complexe industriel de liquéfaction de gaz naturel évalué à 7,5 G$, à Grande Anse, par GNL Québec a été lancée en mars 2016. Ce projet nommé « Énergie Saguenay » pourrait voir le jour après l’étude du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) prévue en 2018.
Chaque dollar investi par les pouvoirs publics dans les infrastructures a un impact positif sur les investissements privés. C’est d’ailleurs pourquoi l’ACQ intervient régulièrement auprès des décideurs publics pour s’assurer que les investissements publics ne soient pas réduits. Bien sûr parce qu’elle assure ainsi des contrats pour les entreprises en construction, mais aussi parce que l’impact se fait sentir dans toute la collectivité.
Outre les projets mentionnés, l’état de vétusté du parc immobilier du gouvernement du Québec laisse entrevoir d’autres possibilités pour nos entrepreneurs en construction. Il faut donc rester positif et entreprendre la prochaine année du bon pied!