SAGUENAY – Le Regroupement des chambres de commerce du Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) proposent au gouvernement de faire un contrat moral avec les restaurateurs, qui leur permettrait notamment d’accueillir un nombre restreint de clients dans leurs salles à manger du 24 au 27 décembre.
Le Regroupement et la FCCQ considèrent que les restaurants auraient pu représenter des lieux sécuritaires pour des réunions en famille permises pendant ces quelques jours pour la période des Fêtes, étant donné les nombreux investissements sur le plan sanitaire. Toutefois, le gouvernement a annoncé que ceux se trouvant en zone rouge resteraient fermés, comme les salles de spectacles et d’entraînement.
« C’est un coup extrêmement dur pour plusieurs entreprises, non seulement sur leurs finances, mais aussi sur leur moral. Nous comprenons que les chiffres actuels des cas de COVID-19 ne permettent pas un retour à la normale complet, surtout au Saguenay – Lac-Saint-Jean, mais les entreprises en restauration ont investi des sommes importantes pour l’aménagement de leurs espaces selon les meilleures normes sanitaires. Les rassemblements en nombre limité dans ces établissements auraient pu se faire sans compromettre la santé publique », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Préparer le terrain
Même si le gouvernement a posé des gestes pour aider les restaurateurs, le Regroupement et la FCCQ considèrent que ce ne sera pas suffisant. Ils souhaitent qu’il prépare le terrain pour la réouverture des restaurants et lui soumettent des pistes de réflexion en ce sens. Outre l’ouverture du 24 au 27 décembre, les deux organismes proposent que lorsque la courbe des cas/décès sera sur une piste descendante, l’annonce de la réouverture des opérations en salles à manger ait lieu dès que possible.
Ils proposent également qu’au moment de la réouverture, les restaurants limitent la fréquentation à un nombre restreint de leur capacité actuelle, suffisamment intéressant sur le plan financier pour reprendre leurs opérations et en fonction de leur réalité régionale ; qu’on pénalise plus sévèrement les restaurants et tenanciers de bar qui n’appliquent pas les règles de santé publique ; qu’on inclue dans les campagnes d’achat local un volet spécifique pour encourager les restaurants, bars, gyms et autres établissements fermés en zone rouge ; qu’on tienne compte des particularités régionales qui créent des situations inéquitables.
Par ailleurs, le Regroupement et la FCCQ estiment que dans l’avenir, il faut éviter de retourner à une fermeture complète des salles à manger. Une ouverture avec un nombre restreint de clients, tout en appliquant des mesures de protection de la santé publique serait selon eux une meilleure avenue étant donné les conséquences sur les emplois et la chaîne d’approvisionnement des restaurateurs. Les deux organismes souhaitent aussi que le gouvernement reporte les remises de TPS et TVQ sur les ventes faites par les restaurants, bars et autres entreprises visées par des fermetures forcées, jusqu’au 30 juin 2021.
Mentionnons que le Saguenay–Lac-Saint-Jean compte près de 350 restaurants, ce qui représente près de 6200 emplois, selon les chiffres présentés par le regroupement des chambres de commerce régional. Ce dernier craint que de nombreuses entreprises ne se relèvent pas après plusieurs mois de fermetures successives. « Il s’agit donc d’un secteur non négligeable de notre économie et nous croyons qu’il est primordial que le gouvernement mette en place rapidement des mesures afin d’aider les restaurateurs à passer à travers cette période difficile », a conclu Carl Laberge, président de la Chambre de commerce et d’industrie Saguenay-Le Fjord.