SAGUENAY - À l'aube de sa septième année d'existence, Cycle Amadeus développe un nouveau marché qui pourrait propulser l'entreprise régionale, selon son propriétaire Jean Simard. Il s'agit du développement de vélos électriques, notamment de « Fat Bikes » qui utilisent un moteur pour assister le cycliste, pour assurer des déplacements plus faciles, sur la plupart des terrains et dans la plupart des conditions.
« Le vélo électrique représente une belle piste d'avenir pour le cyclisme » assure-t-il.
Jean Simard explique que le produit n'est pas nouveau en soi, mais que lui et son partenaire et futur associé Félix Joncas travaillent intensivement à la recherche et au développement de modèles uniques, aux caractéristiques innovatrices dans la boutique-atelier d'Arvida. L'homme d'affaires explique que les vélos en cours de fabrication seront puissants, peu énergivores et très robustes.
Entre puissance et autonomie
Qui plus est, ils vont être abordables, en comparaison des produits actuellement disponibles sur le marché. Le coût de base se situe à 3000 $, alors que le prix des produits des compétiteurs se situe davantage autour de 5000 $. La mise au point du vélo a représenté un défi et a été jalonnée de nombreux essais et d’erreurs. « Nous avons sélectionné et testé et combiné de nombreuses piles, des moteurs et des contrôleurs pour en arriver aux vélos que nous avons développés » lance Jean Simard. Le jeune homme précise qu'il leur fallait le meilleur compromis entre puissance, vitesse et autonomie.
Jean Simard est fier de dire que les pièces sont de grande qualité et que le cadre est de marque DCO, un designer et distributeur québécois. Il confirme qu'actuellement le modèle de Fat Bike disponible chez Cycle Amadeus peut rouler jusqu'à 35 km/heure et possède une autonomie d'environ 130 km. Toutefois, il pourrait théoriquement filer à 70 km/heure, si le contrôleur n'avait pas été limité à la vitesse permise sur les pistes cyclables.
Bien sûr, le cycliste peut également faire une bonne différence sur la consommation d'énergie, en pédalant la majeure partie du temps. Dans ce cas, le système intervient pour assister la force motrice humaine sur des terrains difficiles ou dans les pentes. Pour Félix Joncas le vélo électrique représente un bon compromis entre la motorisation et l'entraînement physique. « Tu fais de l'exercice sans t'en rendre compte, » commente-t-il.
Une entreprise plus visible en 2017
Jean-Simard et Félix Joncas ont aussi d'autres projets pour 2017, alors qu'ils s'assureront d'être plus visibles sur le marché régional de la distribution de vélos et des produits dérivés. Jusqu'à maintenant, l'entreprise était reconnue pour la vente et l'entretien mécanique de vélos haut de gamme, montés sur mesure. À partir de février prochain, ils vont également offrir une grande sélection de bicyclettes dont les prix de départ se situeront à 150 $, jusqu'au produit de compétition à 15 000 $. « Tous les achats sont faits. Nous allons notamment avoir une sélection de 25 modèles déjà montés et prêts à être utilisés, » confirme Jean Simard.
Des artisans du vélo
Il s'agit d'un virage d'affaires important pour la jeune entreprise, mais qui permettra d'augmenter sensiblement le chiffre d'affaires du commerce pour assurer aux deux associés des revenus intéressants. Bien entendu, la philosophie et les valeurs du fondateur de Cycle Amadeus continueront d'être mises de l'avant, assure Jean Simard. Il explique que la réputation de l'entreprise se fonde sur l'importance de fournir des produits et services de grande qualité, notamment un service de réparation et d'entretien mécanique unique en région.
L'homme d'affaires s'est d'ailleurs toujours fait un devoir de prolonger au maximum la vie des équipements qu'on lui confie. « Pour la plupart des revendeurs de vélo, il est beaucoup plus facile de remplacer que de réparer. Ce n'est pas notre approche. Nous sommes la seule « shop » d'artisans du vélo dans la région... Nous allons continuer à monter, à adapter et à réparer des vélos en fonction des besoins et du budget de nos clients... Notre objectif est de faire durer les équipements, » lance Jean Simard en guise de conclusion.