ALMA – Le nouveau directeur général de la Corporation d’innovation et de développement Alma – Lac-Saint-Jean-Est (CIDAL), Martin Belzile, voit 2021 comme une année qui se déroulera en deux temps pour son organisme. D’abord, la poursuite du soutien aux entreprises en difficulté, puis des actions orientées vers la relance économique.
Alors que 2021 a débuté en situation de confinement, Martin Belzile souligne que la relance est de plus en plus évoquée et que la CIDAL s’attend à des annonces en ce sens de la part du gouvernement.
« Jusqu’au printemps-été, nous serons probablement encore plus en mode soutien aux entreprises en difficulté. Évidemment, dans le secteur de la restauration, de l’hébergement, des services, il y en a encore plusieurs qui subissent des impacts. Les prochains mois ne s’annoncent encore pas très évidents du fait que c’est la saison morte jusqu’au printemps dans certains secteurs touristiques. Vers l’automne, selon la situation sanitaire, je pense qu’on va être plus en mesure de soutenir la relance. Nous allons être en mesure de nous adapter en conséquence, revoir nos outils pour accompagner nos entreprises dans la relance de leurs opérations, trouver du financement et pour qu’elles reprennent l’élan qu’elles avaient avant la crise », affirme-t-il.
Encore beaucoup d’inconnu
Selon le DG, il s’agit toutefois de perspectives à très court terme, parce que la situation actuelle ne permet pas de faire des plans à long terme. « Le court terme est déjà difficilement prévisible. […] On est encore beaucoup dans l’inconnu. On met l’accent sur les besoins immédiats. Avec les chiffres qu’on a et, surtout, l’input qu’on a de nos entrepreneurs, je pense que ça confirme qu’on a pris les bonnes décisions et qu’on répond bien aux besoins actuels », indique-t-il, ajoutant que les entreprises sont encore très nombreuses à frapper à la porte de l’organisme.
2020, une année unique
Comme le mentionne Martin Belzile, les chiffres de la CIDAL pour l’année 2020 sont exceptionnels. L’équipe a traité près de huit fois plus de demandes que par le passé. Elle a mis en place un fonds de relance de 250 000 $, dont une partie des sommes provenait de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, qui a permis de soutenir 85 entreprises avant que l’enveloppe ne soit épuisée. « Ce fonds a servi un peu de modèle pour le Fonds de relance 02 lancé à l’automne avec Rio Tinto, Desjardins et les MRC de la région », précise-t-il.
La CIDAL, par son mandat de la MRC, a également géré le Programme d’aide d’urgence aux PME (PAU-PME). Ce fonds de 1,2 M$ pour la MRC, dont toutes les sommes ont été engagées, a permis de soutenir 40 entreprises. Un montant de 500 000 $ additionnel, pour lequel la CIDAL traite encore des demandes, permettra d’aider une vingtaine d’autres entreprises.
Par ailleurs, la CIDAL a eu une recrudescence de demandes pour des projets d’affaires dans ses fonds réguliers. L’organisme a notamment investi 500 000 $ dans des projets de démarrage, d’expansion et de relève. De même, pour la mesure de Soutien aux travailleurs autonomes de Services Québec, qu’elle gère, la corporation a soutenu une trentaine de personnes, ce qui constitue presque une année record.
Au total, ce sont près de 180 entreprises qui ont pu être soutenues grâce aux différentes mesures, sans compter celles qui ont été référées à des partenaires. Ce sont donc des sommes totalisant près de 2 M$ qui ont été injectées en aides remboursables et non remboursables, avec un effet levier d’environ cinq fois. Au total, ce sont environ 10 M$ qui ont été injectés dans le milieu régional.
Adaptation et agilité
Martin Belzile raconte que la journée du 13 mars, où le Québec est entré dans un premier confinement, a changé complètement la dynamique avec sa clientèle. L’équipe a dû faire preuve d’agilité afin de s’adapter très rapidement aux nouvelles conditions, notamment en réorientant ses services en mode virtuel et en réaffectant des ressources pour traiter le volume important de demandes. « On a constitué une équipe élargie à l’interne au niveau des conseillers en développement économique avec du soutien d’autres divisions de la CIDAL. Ça a permis de faire face à cette crise exceptionnelle et de répondre aux besoins de nos entreprises. […] Ça a été une croissance imprévue, mais très mobilisatrice pour nos équipes. On s’est senti interpellé et on sentait vraiment qu’il y avait un besoin », conclut-il.