ALMA – S’il n’en tient qu’aux constatations de Guillaume Gosselin, propriétaire de l’agence Bauhem, l’intelligence artificielle sera bientôt au cœur de plusieurs processus sur Internet. De plus, le marketing de contenu vivra une transformation vers un service à la clientèle de proximité.
D’entrée de jeu, Guillaume Gosselin analyse que le marketing de contenu, soit la façon d’intéresser ses prospects en diffusant des informations, souvent ludiques, qui serviront au déploiement d’une entreprise, est sur le point de subir plusieurs changements. « Cette manière d’intéresser ses [prospects] est très populaire sur les réseaux sociaux. Ce qui est observé, c’est que les consommateurs veulent davantage un service personnalisé que des publications servant à découvrir l’équipe ou l’envers du décor d’un commerce, d’autant plus que leur attention est de plus en plus diminuée sur [la toile] », constate-t-il.
« Ce qui importe en 2018, c’est la façon dont nous traitons nos clients actuels et potentiels. Il faut faire des suivis rapides, envoyer des courriels automatisés de remerciement lorsque quelqu’un remplit un formulaire d’inscription sur votre site, mais il faut par-dessus tout être à l’écoute de leurs besoins, et ce, même si le processus est virtuel », fait savoir le propriétaire de l’agence, qui se spécialise d’ailleurs dans l’automatisation de tâches dans l’objectif de conclure plus de ventes.
Le commerce en ligne, toujours pertinent
Peu importe l’industrie, vendre ses produits sur Internet peut s’avérer une stratégie intéressante pour créer des conversions, soit le fait de transformer le visiteur en acheteur. « Il ne faut pas se dire que le commerce électronique fera exploser les ventes. La boutique virtuelle se veut une stratégie complémentaire pour rejoindre le client. Pour réussir à tirer son épingle du jeu des Amazon et Google de ce monde, il faut cesser de s’adresser à un public trop large et cibler son propre public cible », commente-t-il, tout en rappelant qu’il faut investir suffisamment de temps et d’argent pour entretenir ces outils virtuels. « Le [cybercommerce] ne fera pas de miracles, mais il pourrait agir comme catalogue pour encourager les consommateurs à se déplacer en magasin ou à acheter plus tard. Certains chiffres disent qu’un acheteur consultera huit fois la page d’un article avant de passer à la caisse. L’intention est différente qu’en allant dans un magasin physique », ajoute-t-il.
L’intelligence artificielle pour réduire les coûts
Ce qui marquera les prochaines années sera le développement des robots, autrement dit l’intelligence artificielle (IA). Guillaume Gosselin fait savoir qu’il existe déjà quelques outils exploitant le savoir virtuel, ce qui permet en outre aux entreprises de réduire certains coûts. « En conception Web, il existe déjà un logiciel qui intègre un robot dans la mise en place d’un site Internet. Cela contribue à faire un travail plus rapide et à réduire des coûts. Les sommes sauvées par le client pourront ensuite être réinvesties dans du marketing 360 », fait remarquer l’homme d’affaires.
Les possibilités avec l’IA sont infinies. Il existe déjà un outil permettant de créer plusieurs déclinaisons de bandeaux publicitaires pour faire la promotion de ses produits et services sur les réseaux sociaux ou sites spécialisés. « Il suffit d’entrer les éléments textuels désirés et il peut monter une quantité phénoménale de variantes. Ensuite, lorsqu’ils seront diffusés sur les différents supports, il analysera celles qui seront les plus performantes en clics et en conversions afin d’en faire tirer profit à l’entreprise », explique-t-il. « Si on utilise bien des outils, comme Facebook Pixel, nous pouvons désormais connaître notre audience par leur sexe et leurs habitudes. On peut donc bien segmenter ses efforts pour chaque personne. On ne ciblera pas un homme pour des produits féminins et vice-versa. Ça vient aider l’humain dans ses opérations quotidiennes. »
Peu importe le domaine d’activité,
Guillaume Gosselin analyse que les tendances actuelles se trouvent dans l’expérience d’achat et la proximité avec les internautes. « Oui, le marketing de contenu va être appelé à changer. On voit déjà que ça s’en vient, d’où l’importance de réagir rapidement. Je recommanderais aussi aux entrepreneurs d’avoir un bon SEO [optimisation des moteurs de recherche NDLR] pour être facilement répertoriés », conclut-il.