SAGUENAY – Génitique, une firme de génie-conseil établie à Jonquière depuis une trentaine d’année, souhaite se diversifier et a officiellement lancé, hier soir [28-11-2018], sa nouvelle division de produits dans le domaine du « data ». En tête de peloton, un nouveau dispositif innovateur de collecte de données pour permettre aux PME et grandes entreprises industrielles de capter et archiver des informations sensibles en provenance de leurs équipements de production.
Rencontré en marge du lancement officiel du nouveau produit, le Lexio, le copropriétaire de la firme, Richard Larouche a expliqué que le système a demandé plusieurs années de développement. Il permet d’emmagasiner des données fournies par des pièces de machineries, afin de suivre en temps réel un processus ou être en mesure de détecter un bogue. « Le Lexio a initialement été développé à partir d’un projet personnel d’un employé. Il nous a ensuite partagé ses connaissances pour en faire profiter nos clients. Notre dispositif permet de faire communiquer des pièces d’équipement entre elles. Il suffit de penser aux valves, détecteurs de pression ou tout autre pièce qui collecte individuellement des informations. De plus, l’avantage concurrentiel est de fournir un produit qui possède déjà un logiciel intégré, ce qui évite des coûts supplémentaires pour nos clients », explique Richard Larouche.
Mise en marché graduelle
La vision de l’entreprise, avec son nouvel équipement, est mondiale. Richard Larouche précise que la commercialisation se fera de manière graduelle. « Nous, les ingénieurs, aimons la théorie des petits pas. Nous amorcerons la mise en marché d’abord avec nos clients, car nous avons déjà des affinités naturelles. Cela nous permettra de nous roder. Ensuite, nous percerons l’échelons nationale et l’international par la suite », conclut le copropriétaire, précisant que deux autres équipements spécialisés seront dévoilés dans les mois à venir.
Supportée par SERDEX, MÉI et CNRC
Dans le but de bien préparer sa commercialisation, l’entreprise a pu bénéficier de l’aide de SERDEX, du ministère de l’Économie et de l’Innovation (MÉI) ainsi que du Centre national de recherches du Canada (CNRC). « Car il faut se l’avouer, en tant que firme de génie, notre force n’est pas la mise en marché de systèmes. Nous avons donc pu compter sur de l’aide de ces trois organisations pour mener à terme notre projet », précise le PDG.
Une relève locale en action
Il poursuit en identifiant les nouvelles orientations de l’organisation, qu’il a racheté il y a plus de deux ans avec son associé Steeve Godin. « Notre objectif, en assurant la relève de Michel Martel, était de poursuivre le développement de l’entreprise, tout en demeurant une firme de génie de petite taille. Dans les dernières années, nous avons vu un nombre important d’entreprises de notre industrie passer aux mains d’intérêts américains. Nous ne voulions pas dénaturer l’organisation et nous avons fait une offre pour devenir entièrement propriétaire de Génitique, justement pour éviter de faire partie d’un groupe de 45 000 employés », lance le PDG de la firme.