LETTRE OUVERTE

Les représentants du milieu des affaires du Québec font appel à tous les parlementaires à Ottawa et à toutes les parties prenantes pour faire en sorte que l’Accord Canada–États-Unis-Mexique (ACEUM) soit entériné le plus rapidement possible. Ayant un impact profond dans plusieurs secteurs névralgiques de notre économie, cet accord est fondamental pour la croissance économique pour toutes les régions du Québec et pour assurer le niveau de vie des citoyens du pays.

Plus qu’un accord, un symbole

Ce n’est plus un secret pour personne que les relations commerciales avec nos voisins du Sud ont été difficiles depuis un certain temps. La mise en œuvre rapide de l’ACEUM permettra de mettre fin aux années d’incertitude économique qui ont suivi le déclenchement de la renégociation de l’ALENA par les États-Unis. Cette période tumultueuse illustre l’importance d’avoir un cadre qui favorise le libre-échange avec nos partenaires nord-américains au bénéfice des entreprises et des travailleurs au Canada.

L’ALENA a créé une intégration à grande échelle entre les systèmes de production de ses pays membres. Le Canada est le premier partenaire économique des États-Unis pour ce qui est des exportations, le Mexique en est le deuxième. Près de 70 % des exportations du Québec, 75 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis et plusieurs industries québécoises sont fortement dépendantes du marché américain. La mise en œuvre de l’Accord permet de protéger les chaînes de valeurs nord-américaines, ce qui importe pour la compétitivité des exportations canadiennes et québécoises à forte valeur ajoutée. 

Le nouvel accord permet donc d’assurer la stabilité nécessaire au développement des affaires et à la fluidité commerciale. Il est dans l’intérêt supérieur du Québec et du Canada.

Continuer le travail pour appuyer tous les secteurs

Nous demandons aux gouvernements des actions concrètes afin de maximiser les retombées, incluant pour les secteurs qui ne bénéficient pas d’un environnement concurrentiel amélioré. Effectivement, certains secteurs, comme le secteur des produits forestiers, de l’aluminium et ceux sous la gestion de l’offre auront besoin d’une attention particulière afin de rester compétitifs dans ce territoire de libre-échange.

Ceci ne devrait toutefois pas mettre en péril l’entente qui, rappelons-le, est profitable pour l’économie de l'ensemble du pays. Ce moment historique mérite que chacun contribue à assurer la ratification de cette nouvelle entente.

Yves-Thomas Dorval

Président et chef de la direction

Conseil du patronat du Québec

Kathy Megyery

Vice-présidente, Stratégie et Affaires et économiques

Fédération des chambres de commerce du Québec

François Vincent

Vice-président, Québec

Fédération canadienne de l’entreprise indépendante

Véronique Proulx

Présidente-directrice Générale

Manufacturiers et Exportateurs du Québec

Sylvie Cloutier

Présidente-directrice générale

Conseil de la transformation alimentaire du Québec