MONTRÉAL, le 15 avril 2021 /CNW Telbec/ - Alors que le budget fédéral sera dévoilé ce lundi par la vice-première ministre et ministre des Finances du Canada, l'honorable Chrystia Freeland, Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) réaffirme toute l'importance d'assurer la compétitivité du secteur manufacturier, notamment en facilitant l'accès aux travailleurs dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre.

« La pandémie a permis de mettre en lumière l'importance du secteur manufacturier, particulièrement en temps de crise. La dernière année nous démontre clairement l'importance de ne pas attendre pour investir dans notre capacité manufacturière. Il s'agit d'assurer notre autonomie dans certains secteurs, mais aussi de demeurer compétitif face à ce qui se fait ailleurs dans le monde. Ce budget est une occasion à ne pas manquer », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale, MEQ.

La main-d'œuvre et l'immigration : le nerf de la guerre
Le plus grand frein à la relance dans le secteur manufacturier est de loin la pénurie de travailleurs à laquelle sont confrontées les entreprises manufacturières. Selon l'Institut du Québec, il y a 17 530 postes vacants dans le secteur de la fabrication au Québec. Il s'agit d'une hausse de 7 % par rapport à la même période en 2019, et ce, alors que la main-d'œuvre continue de vieillir.

« On demande au gouvernement fédéral de favoriser davantage l'immigration économique et d'assouplir les règles pour le programme des travailleurs étrangers temporaires afin de permettre aux manufacturiers d'avoir accès aux travailleurs dont ils ont besoin pour assurer leur compétitivité et poursuivre leur croissance », affirme Véronique Proulx, Présidente-directrice générale, MEQ.

Assurer la compétitivité du secteur manufacturier
Le Canada accuse un retard important en termes de productivité. Rappelons que la croissance de l'investissement en capital des entreprises dans les cinq dernières années était de 8,8 % au Canada alors qu'il était de 30,4 % au Royaume-Unis et de 28,1 % aux États-Unis. Cette érosion de notre compétitivité industrielle a un impact direct sur la capacité de nos entreprises manufacturières à répondre à la crise actuelle ou encore à d'éventuelles crises. Il faut renverser la vapeur et agir maintenant.

La hausse des crédits d'impôts à la recherche et développement et l'élargissement des dépenses admissibles font partie des mesures particulièrement prisées par les manufacturiers québécois tout comme la mise en place d'un crédit d'impôt à l'investissement.

7 recommandations pour renforcer le manufacturier
MEQ, par le biais de son association nationale, Manufacturiers et Exportateurs du Canada, a présenté 7 recommandations afin de stimuler la productivité et la compétitivité du secteur manufacturier:

  1. Que le gouvernement encourage les manufacturiers à numériser, automatiser et adopter des technologies de pointe afin d'augmenter leur productivité.
  2. Que le gouvernement soutienne les dépenses en matière de recherche et développement et favorise l'adhésion de nouvelles entreprises en améliorant le programme de recherche et développement.
  3. Que le gouvernement mette en œuvre un régime permettant de récompenser la production et la commercialisation de biens et de technologies de pointe au Canada.
  4. Que le gouvernement offre des incitatifs aux employeurs pour qu'ils améliorent les compétences de leurs travailleurs et qu'ils soient capables de recruter et retenir les travailleurs.
  5. Que le gouvernement aide le secteur manufacturier à s'adapter à la stratégie du Canada en matière de changements climatiques.
  6. Que le gouvernement augmente les exportations canadiennes à valeur ajoutée.
  7. Que le gouvernement poursuive ses actions pour lutter contre la COVID-19 et se préparer à de futures pandémies.

Le mémoire prébudgétaire complet de l'Association, détaillant toutes les recommandations, est disponible en anglais seulement ici.