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Communiqué COVID-19

QUÉBEC, le 28 avril 2020 /CNW Telbec/ – À la suite de l'annonce de la reprise de certains secteurs économiques du Québec au mois de mai, le ministère de l'Économie et de l'Innovation tient à préciser les modalités d'ouverture pour les entreprises concernées.

Commerce de détail et chaîne d'approvisionnement

Partout au Québec, à l'exception de la communauté métropolitaine de Montréal (CMM), les commerces de détail ayant un accès direct à l'extérieur pourront reprendre leurs activités à compter du lundi 4 mai 2020. Les commerces de détail de la CMM ayant un accès direct à l'extérieur pourront rouvrir à partir du lundi 11 mai 2020. Tous les établissements devront se conformer aux règles sanitaires édictées par les autorités de santé publique et la CNESST, comme le prévoit le Guide générique de normes sanitaires en milieu de travail - COVID-19. Les entreprises de la chaîne d'approvisionnement des commerces de détail pourront reprendre leurs activités aux mêmes dates, et ce, dans le respect des règles sanitaires édictées par les autorités de santé publique et la CNESST.

Rappelons que les centres commerciaux doivent demeurer fermés jusqu'à nouvel ordre.

Secteur manufacturier

La relance du secteur manufacturier s'effectuera en deux temps afin de permettre le respect des règles sanitaires édictées par les autorités de santé publique et la CNESST, notamment les mesures de distanciation physique.

À partir du lundi 11 mai 2020, les entreprises manufacturières de toutes les régions du Québec pourront reprendre leurs activités. Elles devront toutefois compter, en tout temps sur un même site, un nombre maximal de 50 travailleurs + 50 % des employés excédentaires par quart de travail, et ce, à tout moment de la journée. À titre d'exemples :

  • un site manufacturier employant 60 travailleurs lors d'un même quart de travail doit assurer son fonctionnement avec un maximum de 55 employés;
  • un site manufacturier employant 500 travailleurs lors d'un même quart de travail doit assurer son fonctionnement avec un maximum de 275 employés.

À partir du lundi 25 mai 2020, les entreprises manufacturières de toutes les régions du Québec seront autorisées à reprendre leurs activités sans aucune restriction quant au nombre d'employés présents pour assurer leur fonctionnement. Elles devront toutefois continuer d'appliquer les règles sanitaires édictées par les autorités de santé publique et la CNESST. Tous les employés qui peuvent télétravailler devront continuer à le faire.

Rappelons que ces autorisations pourraient être revues advenant une révision de la décision des autorités de santé publique dans le cas d'une augmentation importante ou imprévue de la propagation de la COVID-19.

Réouverture des autres secteurs

Les autres secteurs ou activités économiques présentement en arrêt, notamment les centres commerciaux, la restauration, les soins personnels, les lieux de diffusion ainsi que les secteurs culturel et touristique, font actuellement l'objet de travaux et de discussions entre les autorités de santé publique du Québec, la CNESST et les ministères concernés. Ils feront ultérieurement l'objet de communications spécifiques en ce qui a trait à leur réouverture et aux modalités entourant celle-ci.

Protéger les travailleurs

Rappelons que les décisions en lien avec la réouverture des différents secteurs d'activité sont prises selon l'évolution de la pandémie de la COVID-19 au Québec et pourraient être révisées à tout moment. Le plan de réouverture sera mis en œuvre de manière graduelle afin d'évaluer les répercussions sur la progression du coronavirus.

Toutes les entreprises devront mettre en place des mesures de protection pour leurs employés et leurs clients qui respectent le protocole élaboré par les autorités de santé publique et la CNESST, comme le précise le Guide générique de prévention, incluant des mesures sanitaires pour tous les milieux de travail - COVID-19. Les employeurs devront entre autres installer des stations d'hygiène et favoriser l'adoption d'horaires flexibles. Le télétravail demeure l'option à privilégier jusqu'à nouvel ordre pour le plus de secteurs d'activité possible.

Prolongation des changements temporaires aux heures et aux jours d'ouverture

Le gouvernement du Québec entend maintenir les changements temporaires aux heures et aux jours d'ouverture des commerces aussi longtemps que durera l'urgence sanitaire, pour mieux répondre aux besoins de la population en cette période de pandémie liée à la COVID-19.

Les pharmacies, les épiceries et les autres commerces d'alimentation ainsi que les établissements offrant des services d'épicerie ou de pharmacie en dehors des centres commerciaux pourront continuer d'étendre leurs heures d'ouverture au-delà des périodes légales du lundi au samedi jusqu'au 31 mai 2020, afin de répondre aux besoins de leur clientèle, et ce, malgré ce que prévoient la Loi sur les heures et les jours d'admission dans les établissements commerciaux (RLRQ, chapitre H-2.1) et le Règlement sur les périodes d'admission dans les établissements commerciaux (RLRQ, chapitre H-2.1, r. 1). Aucune restriction quant au nombre d'employés présents pour assurer leur bon fonctionnement ne s'appliquera.

Les établissements de commerce de détail au sens de l'article 1 de la Loi sur les heures et les jours d'admission dans les établissements commerciaux devront demeurer fermés au public tous les dimanches du mois de mai 2020, soit les 3, 10, 17, 24 et 31 mai, à l'exception des pharmacies, des dépanneurs et des stations-service. Les restaurants pourront uniquement offrir les commandes à l'auto, les commandes à emporter et la livraison alors que les épiceries pourront uniquement offrir les commandes en ligne et par téléphone ainsi que la livraison.

Les mesures de réouverture des entreprises annoncées aujourd'hui concernent seulement les entreprises qui ne faisaient pas déjà l'objet d'une exemption accordée en vertu du décret sur la liste des activités et services prioritaires.

Les PME seront au rendez-vous

La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) prend acte du Plan de relance économique présenté par le gouvernement du Québec aujourd'hui. Elle est satisfaite de constater que le plan s'inscrit dans un continuum d'équilibre entre la protection de la santé publique et celle de la santé économique - surtout pour assurer la survie des petites entreprises.

« L'agenda de la relance des activités économiques sera très utile pour planifier la réouverture graduelle des commerces. Le tiers des PME québécoises étant complètement fermées et près de la moitié partiellement ouvertes, nombreuses sont celles qui souhaitent pouvoir rouvrir leurs portes de manière sécuritaire et générer des revenus, en espérant survivre à cette crise sans précédent. En communiquant son plan aujourd'hui, le gouvernement du Québec leur projette enfin de la lumière au bout du tunnel pour qu'elles puissent le traverser, » affirme François Vincent, vice-président à la FCEI.

Il est clair que la protection de la santé publique et la création de lieux de travail sécuritaires sont une priorité pour le gouvernement. Il opte pour une approche par étapes afin de relancer graduellement l'économie provinciale et dévoile des mesures d'appui pour aider les entreprises à s'assurer de la santé et de la sécurité de leurs employés et de leurs clients. La FCEI croit que c'est la bonne approche, mais réitère que tous ont un rôle à jouer pour faire face à cette nouvelle réalité, qu'il s'agisse des autorités publiques, de l'entrepreneur, du travailleur ou du citoyen.

Les PME sont prêtes pour une réouverture de l'économie
Selon le nouveau coup de sonde de la FCEI, 91 % des PME sont d'avis que les entreprises qui peuvent respecter des directives strictes en matière de distanciation sociale et qui peuvent fournir une protection raisonnable aux employés devraient être autorisées à rouvrir.

« Aujourd'hui, le message est clair: nos PME québécoises sont prêtes à revoir leurs pratiques pour s'adapter au fur et à mesure aux nouveaux défis. Plusieurs ont très hâte de revoir leurs employés et de recommencer à servir leurs clients, » ajoute M. Vincent.

Nouvelles mesures dans les milieux de travail : comment aider les petites entreprises ?

Les PME veulent se soumettre aux directives de la santé publique afin d'assurer la protection de leurs travailleurs et de leurs clients. Les données publiées par la FCEI jeudi dernier démontrent que la majorité des PME demandent des consignes claires sur les bonnes habitudes sanitaires à respecter lors de la réouverture des commerces. À cet égard, la FCEI souligne le rôle clé joué par la CNESST, notamment avec la réalisation de guides pratiques, pour répondre aux demandes d'accompagnement exprimées par les entrepreneurs.

Les récentes données de sondage de la FCEI révèlent aussi que pour plus de la moitié des PME, une aide financière continue est nécessaire. Avec des revenus très faibles ou inexistants ainsi que des problèmes de liquidités, toute nouvelle dépense est plus dure à assumer.

« Les petites entreprises ne bénéficieront pas des économies d'échelles des grands réseaux et des grandes entreprises. Le gouvernement a donc un rôle décisif à jouer en épaulant financièrement les petites entreprises, celles mêmes qui ont été durement frappées par la crise et qui ont vu leurs ventes fondre contrairement aux grandes surfaces, » conclut M. Vincent.

Pour rappel, depuis le début de la crise, la moitié des PME québécoises sondées ont vu baisser leurs ventes de plus de 70 % à cause des restrictions gouvernementales pour contrer la COVID-19.

La FCEI appelle le gouvernement à permettre dès maintenant aux petits commerces de vendre leurs produits à leur clientèle de façon sécuritaire sans que cela passe nécessairement par la livraison. Elle demande plus précisément au gouvernement de permettre le ramassage sans contact, comme c'est le cas dans la majorité des provinces canadiennes. Cette mesure reçoit d'ailleurs l'appui de 80 % des Québécois selon un récent sondage de l'Observatoire de la Consommation responsable de l'ESG-UQAM.

Méthodologie
Ces résultats sont basés sur 1 355 réponses, recueillies auprès des membres de la FCEI du Québec par le biais d'un sondage en ligne à accès contrôlé. Les données reflètent les réponses reçues entre le 24 et le 27 avril 2020. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste comportant le même nombre de répondants aurait une marge d'erreur pour les résultats québécois de +/-2,7 %, 19 fois sur 20.

À propos de la FCEI

La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 110 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.

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