MONTRÉAL, le 13 mai 2019 /CNW Telbec/ - L'annonce du gouvernement du Québec concernant la deuxième phase de la Grande Corvée, ce matin, a été reçue positivement par plusieurs organisations économiques, dont la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante et le Conseil du patronat du Québec (CPQ). Les mesures concernant les travailleurs expérimentés ont particulièrement été saluées.
« Avec 112 000 emplois à pourvoir dans le secteur privé, nous avons besoin d'actions concrètes et urgentes. Pensons notamment aux entreprises de l'industrie tourisitique qui amorcent la période estivale sans avoir le personnel requis pour les appuyer. Dans plusieurs secteurs et régions, les chefs d'entreprises nous signifient constamment leurs difficultés à recruter. Nous nous réjouissons donc de constater que le ministre Boulet semble entendre leurs préoccupations et passe à l'action » a indiqué Martine Hébert (M. Sc. Écon), vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
La volonté du gouvernement de stimuler le retour ou le maintien en emploi des travailleurs expérimentés contribuera à répondre aux besoins en main-d'œuvre des employeurs québécois, affirme pour sa part la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). L'organisation croit toutefois que les liens établis avec les entreprises au cours de la première phase de la Grande corvée du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale doivent être réitérés de façon périodique. « Les travailleurs expérimentés québécois sont une des solutions à la pénurie de main-d'œuvre et c'est pourquoi la volonté du ministre de les attirer ou les retenir sur le marché du travail est une bonne nouvelle. Cela dit, il demeure essentiel de maintenir l'appui aux entreprises, car un succès dans la Grande corvée 1.0 ne signifie pas que les défis ont tous été surmontés », ajoute-t-il. « Plusieurs entreprises, particulièrement les PME, n'ont pas accès à des spécialistes en ressources humaines à l'interne et c'est pourquoi Emploi Québec doit poursuivre dans sa volonté d'appuyer les entreprises et de répondre aux besoins recensés dans la première phase de la Grande corvée », commente Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ.
Conséquences réelles
La FCEI rappelle que les conséquences de la pénurie de main-d'œuvre sont sérieuses et réelles : près d'une PME sur deux (47 %) affirme avoir perdu des ventes ou des contrats par manque d'employés et plus de quatre sur dix (42 %) ont dû annuler ou reporter des projets d'affaires.
« La mesure annoncée aujourd'hui, combinée avec celles annoncées dans le Budget 2019-2020 pour les PME et les travailleurs de 60 ans et plus, représentent un pas en avant intéressant. Précisons toutefois qu'il faut aussi déployer d'autres moyens pour combler la pénurie de main-d'œuvre. Pensons notamment à un processus d'accueil plus fluide pour les travailleurs étrangers temporaires, à la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore à la valorisation de la formation technique et professionnelle » a conclu Martine Hébert. « Nous en appelons aux gouvernements, provincial et fédéral, pour agir de manière urgente en ces matières. »
Par ailleurs, la FCCQ croit que our répondre à la pénurie de main-d'œuvre et aider les entreprises à poursuivre leur croissance dans notre économie en pleine transformation, il importe que les interventions soient apportées en profondeur, car l'horizon à long terme montre que les défis de main-d'œuvre seront encore nombreux.
« Nous devons veiller à ce que les travailleurs d'aujourd'hui et de demain aient les compétences qui correspondent aux besoins du marché du travail et faire une place à toutes les personnes en mesure d'y contribuer, que ce soient les travailleurs expérimentés, les personnes immigrantes et celles plus éloignées du marché du travail ainsi que, bien sûr, les jeunes », conclut Stéphane Forget.