MONTRÉAL, le 7 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Un deuxième confinement généralisé, comme celui connu au printemps dernier, risquerait de porter un coup fatal aux petites et moyennes entreprises (PME) québécoises, souligne la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). Selon les données de sondage recueillies par l'organisation, la moitié des PME au Québec ne survivraient pas facilement à une deuxième vague de restrictions.

« Les PME peinent toujours à se remettre des mois de confinement qu'elles ont vécus. Ce sont 70 % d'entre elles qui n'ont toujours pas retrouvé leur niveau normal de ventes et plus du tiers qui rapportent perdre de l'argent tous les jours. Si nous mettons tout le Québec sur pause, une fois encore, nous risquons de faire très mal à notre économie, » prévient François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Depuis le début de la pandémie, les propriétaires d'entreprise se sont activement investis pour limiter la propagation du virus. La FCEI rappelle à cet effet que :

  • La grande majorité des propriétaires de PME au Canada (79 %) sont allés au-delà des directives de santé publique de leur province pour protéger leurs employés et leurs clients.
  • 90 % de ceux qui dépendent de la vente en magasin trouvent qu'il est plutôt facile de limiter le nombre de clients à l'intérieur des commerces.
  • 86 % des commerçants canadiens, dont le modèle d'entreprise permet de proposer d'autres pratiques, comme la livraison à domicile et le ramassage en bordure de rue, offrent à leurs clients ces alternatives.
  • Les propriétaires de PME ont investi des sommes importantes pour adapter leur entreprise aux nouvelles directives.

Dans une lettre acheminée aujourd'hui au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, la FCEI recommande de :

  • Justifier les restrictions ou fermetures avec des données de santé publique.
  • Traiter toutes les entreprises équitablement et éviter que la fermeture des petites entreprises ne soit un avantage pour les grandes surfaces et les géants du Web.
  • Continuer d'autoriser les activités commerciales en personne.
  • Consulter le milieu avant d'imposer des mesures de confinement.
  • Indemniser entièrement les petites entreprises en période de restrictions.

La FCEI a réitéré à plusieurs reprises l'importance d'aider les PME qui vivent les restrictions imposées et celles pour lesquelles les ventes ont chuté, comme les entreprises du secteur de l'événementiel. Elle a aussi rappelé l'importance de ne pas augmenter les cotisations, les impôts ainsi que toute charge pour les entreprises. Elle demande au gouvernement du Québec de faire preuve d'une grande sensibilité à l'égard des entrepreneurs et de poser maintenant les actions supplémentaires nécessaires pour les aider à traverser la crise.

« Si nous souhaitons que nos PME continuent d'être la source de vie de nos quartiers, il faut à tout prix faire confiance à leurs propriétaires. Il faut les inclure dans la solution plutôt que de les obliger à fermer leurs entreprises. Il faut aussi que le gouvernement du Québec améliore son aide aux entreprises touchées négativement par la crise, car comme nous l'avons dit, elles sont plusieurs à éprouver des difficultés à y accéder et certaines tombent encore entre les mailles du filet, » conclut M. Vincent.

Méthodologie
Les données sur l'état de la santé des PME sont les résultats préliminaires d'un sondage en ligne de la FCEI, La reprise après la COVID-19 — novembre 2020, auquel 4 577 membres FCEI ont répondu depuis le 20 novembre. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d'erreur serait de plus ou moins 1,4 %, 19 fois sur 20. Ces données sont également disponibles sur jechoisispme.ca/sante

Les données sur l'application des mesures sanitaires dans les PME au Canada sont les résultats préliminaires d'un sondage en ligne de la FCEI, La reprise après la COVID-19 — novembre 2020, auquel 3 939 membres FCEI ont répondu depuis le 20 novembre. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d'erreur serait de plus ou moins 1,6 %, 19 fois sur 20.