MONTRÉAL, le 25 mai 2021/CNW Telbec/ — Alors que la reprise économique est aux portes du Québec maintenant qu’un plan de déconfinement a été annoncé, la pénurie de main-d’œuvre freine toujours grandement les PME. Selon une étude dévoilée aujourd’hui par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), c’est un obstacle à la croissance d’une PME québécoise sur deux. Une grande majorité des propriétaires sondés ont d’ailleurs affirmé avoir de la difficulté à trouver des candidats ayant des compétences de base et répondant aux besoins de leur entreprise (63 %), sans compter que deux sur cinq ont indiqué qu’il est complexe de recruter des employés dans leurs régions administratives.
« Nous avions prévenu que les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre deviendraient plus importants à mesure qu’on retournerait à la normale. Nous y sommes rendus. Les postes à pouvoir se multiplient alors que les candidatures se font rares. C’est une situation vécue, entre autres, par les restaurants qui ont été fermés des mois durant et qui doivent maintenant s’activer pour trouver des employés et rouvrir. C’est le cas aussi des entreprises du secteur manufacturier, de la construction et des services, qui doivent refuser des contrats par manque de personnel. Il est clair que la pénurie de main-d’œuvre ralentit la reprise de notre économie », déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Selon le sondage de la FCEI, les propriétaires d’entreprise cherchent à combler des postes à temps plein :
• 67 % recherchent du personnel de production/corps de métier à temps plein.
• 38 % sont en quête de personnel technique ou administratif à temps plein.
• 33 % veulent trouver du personnel de vente à temps plein.
• 22 % recherchent d’autres professionnels à temps plein.
L’étude de la FCEI fait également état des obstacles rencontrés par les PME, notamment la difficulté de répondre aux attentes des candidats, le manque de main-d’œuvre dans la région et la concurrence des plus grandes entreprises. « Pour les PME, contribuer à la création des emplois à temps plein, c’est en fin de compte contribuer à l’économie régionale. Mais là, elles sont limitées. Le gouvernement doit réduire les obstacles en termes de compétences et de nombre de candidats disponibles et donner aux petites entreprises les moyens d’attirer les talents nécessaires à leur croissance », ajoute le président de FCEI.
Face à cet enjeu tenace, la FCEI recommande au gouvernement du Québec certaines solutions :
• Améliorer la communication au sujet des programmes disponibles pour les PME (crédit d’impôt, aide à la formation, sites de recherche de candidats, etc.).
• Réduire le fardeau fiscal pour donner plus d’outils aux PME (augmentation des salaires, acquisition de machines et d’outillages, investissement dans la formation des employés, etc.).
• Agir au niveau de l’immigration pour attirer de nouveaux talents.
« Le gouvernement a tout à gagner. Les PME, c’est ce qui nourrit notre tissu économique. C’est aussi ce qui alimente notre richesse collective et nos régions et ce qui fait du Québec une force économique. Il faut donc accélérer les interventions pour les aider. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra véritablement viser une relance économique vigoureuse pour le Québec », conclut M. Vincent.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l’entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives.