MONTRÉAL, le 28 mai 2020/CNW Telbec/—À la suite de l’annonce faite aujourd’hui par le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Simon Jolin-Barrette, concernant la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), le CPQ (Conseil du patronat du Québec) tient à souligner qu’il apprécie plusieurs des nouvelles orientations. Des inquiétudes demeurent toutefois à l’égard de certains impacts touchant les milieux de travail.

« De façon générale, l’annonce d’aujourd’hui répond en grande partie aux demandes faites par le CPQ au cours des derniers temps et nous apprécions que le gouvernement ait été à notre écoute. Par exemple, nous sommes satisfaits que le gouvernement ait abandonné l’idée d’une liste théorique de référence qui aurait compliqué les ajustements aux besoins évolutifs des employeurs, l’instauration de mesures transitoires pour tenir compte des candidats déjà en processus, ainsi que certaines modifications aux critères reliés à la langue, affirme Yves-Thomas Dorval, président et chef de la direction du CPQ. Toutefois, certaines modifications au volet des travailleurs étrangers d’expérience québécoise comportent des impacts négatifs rendant plus difficile, dans certains cas, l’accès à une voie plus rapide à l’égard du processus d’immigration. »

Effectivement, des membres du CPQ se disent préoccupés par l’exigence de trois ans d’expérience pour les travailleurs les plus spécialisés et la non-inclusion pour certains emplois nécessitant moins de qualifications. Les changements au marché du travail post COVID-19, notamment en ce qui concerne les technologies, la santé et la salubrité, nécessiteront l’apport de travailleurs dont bon nombre proviennent de l’immigration ; espérons que des projets pilotes permettront d’apporter certaines solutions. Également, la disparition de l’accès au programme pour les travailleurs moins qualifiés de type C et D pourrait nuire au développement de certains secteurs significatifs de notre économie, comme la transformation alimentaire et le secteur manufacturier. Le CPQ continuera de suivre le dossier pour s’assurer que les besoins des employeurs du Québec soient entendus et réitère son appréciation aux améliorations proposées.

À propos du CPQ :

Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca